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29/09/2013

Présence

Vous arrive-t-il parfois, dans la pesanteur des jours
De descendre au-delà de vous-même
Dans ce vide cosmique, chaud et sans visage
Que vous ne touchez que d’un doigt malhabile ?

Dans cette absence se cache la présence
Vous la cherchez, vous l’espérez,
Elle ne dit rien, elle ne se manifeste pas
Mais elle réchauffe votre nuage intemporel
Et fait pleuvoir sur vos angoisses
Le miel apaisant du néant apprivoisé

Fantôme déchue ou réalité virtuelle
Ou encore germe de vie dans la solitude du moi
Ou insufflateur  de bulles d’air
Qui encombre l’espace de délires joyeux
J’attends au creux de la nuit apaisante
L’étincelle qui déforme la vision
Et donne à l’âme esseulée
Une poussée de fraicheur délirante

Lorsque vient l’aurore, les yeux clos,
Je contemple, le cœur chaud,
Ce noyau de prune agaçant
Qui s’agite en moi hoquetant
Et fait rire les voisins

Pourtant rien n’est plus extatique
Que cette perle dorée que vous portez
Dans ce château-fort aménagé
Que vous appelez Moi
Qui s’avère Soi
Et parfois Autre, mais quoi ?

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