15/02/2013
Pierre Parat, peintre et architecte, à la galerie Deprez-Bellorget (15 rue de Seine 75006) – 2ème partie
Les dessins sont une façon de mettre en évidence la maîtrise de Pierre Parat. Admirez par exemple ce quatuor à cordes vu dans le tressaillement de la mélodie dont le mouvement pictural permet d’entendre la sonate de Beethoven. Chaque musicien semble réalisé d’un trait de plume, vibrionnant. Pas de visage, aucun décor, mais des sons qui se perçoivent hors de l’oreille, entre l’œil et le souvenir de concerts.
Des encres de Chine, également, abstraite, d’un style complètement différent, mais aussi captivant.
La peinture reste cependant son mode d’expression préféré, qu’elle soit en couleurs ou noire et blanche, tel « Ecroulements d’eaux » :
Ou « Jeté par l’ouragan » :
La lumière. Elle jaillit, vêtue de blanc, comme un chant dans le silence d’un éclatement de couleurs : en aplats, horizontaux, verticaux, obliques, groupées ou éparpillées, dissimulées derrière la surface des apparences ou au contraire éclatantes de présence.
En opposé, l’obscurité, toujours plus importante, comme pour mieux faire ressortir l’importance de la lumière : elle mange la toile, envahit l’esprit, le brouille, le trouble. Ce d’autant plus qu’entre les deux, la couleur s’affirme, pleine, entière, liant les opposés en larges taches claires, pures.
(Ci-joint "Tsunami")
Seul le trait évoque le sujet du tableau, comme un rappel léger du texte derrière la musique. Mais le mouvement pallie à cette absence de signification immédiate. Il permet de laisser l’imagination libre d’interpréter directement sans effort conceptuel et de laisser les sensations envahir l’espace visuel. (ci-dessous "Femmes au Yémen")
Bravo à ce surdoué qui reste jeune grâce à sa faculté de création. Puisse-t-il continuer encore longtemps à nous charmer !
07:00 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, abstrait, architecture | Imprimer
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