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09/06/2012

De l’impression au rêve, paysage de Henner (2ème partie)

Mais là où excelle Jean-Jacques Henner, ce sont les nues de femmes, toujours estompées, pleines de grâce, sortant de la noirceur du paysage, comme un éclair de flash, inattendues, éblouissantes d’innocence, si naturelles dans ce milieu qui semble inhospitalier, où seul le bleu turquoise de la pièce d’eau, en réponse au ciel, fait une autre tâche claire.

« La source » : très belle huile avec une jeune fille de dos au corps blanchâtre contrastant avec le fond d’arbres brossé à grands traits.

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Les Naïades ou baigneuses, huile 1877 : Très beau tableau faisant contraster les fonds du paysage, très sombres hormis le bleu émeraude du ciel et de la pièce d’eau, avec la blancheur des corps. Six jeunes filles nues, entre elles, un peu endormies par la chaleur de l’été, indolentes. Elles semblent à la fois figées et bien vivantes, occupées de leur féminité.

 

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Jean-Jacques Henner est un esthète. Il pratiqua la peinture comme on pratique une religion : jour après jour, se refaire dans le rite des formes et des couleurs, à sa manière : jamais un trait fin, une confrontation nette entre une forme et une autre, et pourtant des contrastes à n’en plus finir, taches vives dans l’obscurité des paysages.

 

« Il importe cependant de faire une exception pour le peintre Henner qui fut parmi les bons artistes de la seconde partie du XIXème siècle, parce que, contrairement à la plupart de ses contemporains, il modelait, non pas des aplats, mais par des rondes bosses. Si l’on a dit, avec raison, que ses modelés sont trop régulièrement ronds, ils n’en sont pas moins charmants et abondants ; il sut faire tourner, évoluer ses figures dans une lumière sans sécheresses ; si ses « Madeleines », ses « Naïades » et ses « Nymphes » gainées dans leurs peaux aux clartés d’ivoire n’offrent rien de ces chars succulentes qui, chez Jordaens, appellent le Faune, elles donnent l’impression d’un épiderme souple, satiné, mobile et cependant résistant. » [Extrait des Entretiens avec Rodin par Dujardin-Beaumetz (1913)]

 

 

 

 

 

 

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