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08/04/2012

Pâque, quel feu !

 

Hier, nous avons fait un feu. Trop de végétation à brûler et un vent apparemment favorable ! Et pourtant, cet amas de feuilles et de branches enchevêtrées, trempé des condensations de l’hiver allait-il prendre ? Petite fumée sans consistance, encore plus petite flamme, sans espérance, vide de sa chaleur. Un souffle et elle s’éteint. Renoncer, ce n’est pas raisonnable de croire qu’un feu peut jaillir de ce tas de feuillages morts. Nous continuons à nous activer dans le jardin, comme toujours au début du printemps, pensant, mais est-ce si sûr, que nos efforts seront récompensés par la mise en valeur de la beauté de la nature offert sur quelques mètres carrés. Couper, gratter, retourner, égaliser, planter des fleurs à peine sorties pour le plaisir des yeux, quel programme passionnant. Tout à coup une épaisse fumée s’échappe de l’amas, comme un ballon, envahissant nos gorges et nous piquant le regard. Le feu se développait lentement sous la couverture apparemment froide et suintante et montrait sa volonté d’être à côté de la froideur de l’air pour nous accompagner dans nos peines.
Le soir venu, après avoir tenté tout l'après-midi d’activer ce feu qui prenait difficilement, nous avons quitté le jardin en dispersant suffisamment végétation et branches pour qu’il ne puisse reprendre vie. Il mourrait de sa belle mort, faute de combustible. Retour à la tombée de la nuit pour constater que rien ne permettait de penser à une résurgence des flammes. Quelques coups de fourche pour écarter deux ou trois branches non calcinées et départ vers une chambre accueillante.

L’autre moitié de moi-même, parce qu’elle perçoit au-delà de mes propres perceptions, fait le même mouvement mental : où en est le feu ? Et tout à coup, alors qu’elle se dirige derrière le pavillon où est installé le rond où l’on entasse la végétation infernale parce que profuse, elle voit s’élever des flammes de deux mètres de haut, un véritable déchaînement des forces du feu qui ronflait à grands renforts de grondements et d’étincelles.

 

 

Il est vraiment ressuscité : Improvisation à l’orgue  d’Eric Dalest, titulaire des Grandes orgues historiques de Saint-Sauveur d'Aubagne depuis 1996 et concertiste international.
http://www.youtube.com/watch?v=u0PuTaE9IFw

 

 

Un feu dans la nuit, voici l’inconnu
Le tout autre, l’inconnaissable
Personne ne l’attendait, il surgit
Et impose sa lumière au monde
Celui qui a tout donné
Et qui est mort abandonné de tous
Il revient comme un feu
Un feu développé dans les cœurs
D’humains tournant sur eux-mêmes
Et ce feu détruit tout, soucis,
Inquiétudes, interrogations
Pour ne laisser qu’une absence joyeuse
Un vide plein, une résurgence
Au-delà de l’avenir
Uchronie, mondes parallèles
Où toute autre hypothèse ?
Non, rien n’explique cela
Il ne faut pas chercher d’explications
Mais se laisser prendre
Par cette immense espérance
Car l’esprit humain est dépassé

Comment dire la Pâque
Sinon en exprimant notre incompréhension
Devant ce feu en nous
Qui couve et nous renouvelle !

 

 

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