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01/04/2012

Les Rameaux : la réunion des contraires

 

La liturgie de ce jour réunit deux épisodes de la vie du Christ :

. l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem : entrée réservée aux rois et aux héros ;

. sa passion : récit de son arrestation, de son procès et de sa crucifixion.

         Contraste saisissant : la même foule acclame, puis conspue le même homme, ou encore, le même homme est glorifié, puis méprisé par la même foule. Ce contraste illogique, terriblement illogique pour notre raison, est le propre des contrastes de la vie spirituelle : abaissement et élévation, souffrance et joie, absence et présence de Dieu.

 

Un très beau texte de Saint Paul, lu ce jour-là, résume tout le mystère de la vie du Christ :

 

« Le Christ-Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu. Mais au contraire, il se dépouilla de lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à en mourir au dessus de tout. »

 

         Le Christ se dépouilla de lui-même : traduction du verbe grec ekenosen qui signifie « se dépouiller, se vider, s’évider ». Idée d’un plein qui devient réceptacle, d’une forme qui, se suffisant à elle-même, se transforme pour n’avoir de signification que par ce qu’elle peut contenir. C’est l’image du calice, d’un bol. Totalement dépouillé, évidé, le Christ épouse l’univers, le glorifie en se glorifiant, le rend divin. En lui, s’opère la réunion des contraires : l’univers et Dieu, la matière et l’Esprit.

 

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