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12/02/2011

Cette immense tenture noire

 

Cette immense tenture noire

Qui tombe sous mes yeux fatigués

S’entrouvre parfois sur des paysages finis

Réminiscences de mon enfance

D'autres fois, l’azur blanc des cieux

En montre les plis amers aux regards

Comme ces plaies des malades

Qui restent cachées sous les linges

 

Certains jours, une étrange pâleur

Voile les événements les plus simples

Comme celui d’un reflet sur le café du matin

Ou l’éclat d’un réverbère sur une vitre

Alors ce jour est marqué à jamais

Des senteurs du passé, tièdes et ténues

Jusqu’au moment où le soir survient

Pour enfouir au creux de sa nuit

Les images ensoleillées des jours

 

D’autres soirs, au creux de notre manteau intérieur

Se construisent dans un tiroir de la mémoire

Des bulles de connaissances oubliées

Elles éclatent au visage de notre indifférence

Et balayent nos doutes sur leur existence

Ce sont des pluies fines, colorées et chatouilleuses

Qui ensorcellent les pensées et les font danser

En tangos endoloris ou en valses alanguis

Fête de la nuit dans le repos du corps

 

Que tombe la tenture sur ces souvenirs

Ou qu’elle s’entrouvre sur un monde fou

La déraison conduit à partir

Dans les fossés d’eau courante

Jusqu’à une mer acide et verte

 

 

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