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19/10/2016

La beauté en science

La beauté de la science n’a rien à voir avec la beauté esthétique. Elle est d’un autre ordre. Dans son livre « Le chaos et l’harmonie », Trinh Xuan Than, nous donne trois qualités d’une belle théorie :

La première est le fait qu’elle se suffit à elle-même, qu’elle est inévitable et nécessaire. Elle semble tellement évidente que l’on se demande comment elle n’a pas été écrite plus tôt.

La seconde est sa simplicité. « Tout ce qui n’est pas nécessaire est inutile », disait Occam au XIIIe siècle.

Enfin, la troisième qualité est qu’elle fait coïncider beauté et vérité, car elle doit pouvoir être vérifiée expérimentalement. Heisenberg définit cette beauté comme « la conformité des parties les unes avec les autres et avec le Tout. »

« Inévitable, simple et conforme avec le Tout : voilà les traits d’une belle théorie », conclut Trinh Xuan Than.

Mais ne peut-on rapprocher ces qualités de la beauté en science avec celles d’autres types de beauté ? Pensons à la beauté mystique. Un hadith dit : « Dieu est beau et il aime la beauté. » Pour le mystique, Dieu est lumière : « Dieu est lumière et il n'y a aucune trace de ténèbres en lui », nous dit Saint Jean (1 Jean 1:5-10).   

Oui, la véritable beauté est de l’ordre de la lumière. Elle submerge l’homme et lui donne sa raison d’être.