04/02/2021
Haïku
Avait-il rêvé
Était-elle innocente ?
Mourir sans savoir
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05/06/2017
Te souviens-tu
Te souviens-tu du clocher où fleurissaient les mousses de l’été ? Tu y allais souvent pour entendre les bourdons chanter.
Te souviens-tu encore du grincement des roues de bois sur le chemin du hameau ? Nous y allions ensemble voir passer les chevaux.
Je me souviens aussi de la rivière aux eaux rares qui se coulait entre les peupliers. Tu aimais le rire frais de ses rives embourbées.
Je me souviens de plus du bois vers qui sifflait dans la grande cheminée aux dalles odorantes. Nous y pressions nos dos courbées vers la chaleur des flammes dévorantes.
Les feuilles d’or des peupliers nous ont oubliés le jour où elles tombèrent. L4hiver et le temps ont enfouis leur mémoire au creux des terres amères.
Seul peut-être, le hibou aux grands yeux ronds se souvient des rires dans la nuit qui nous jetions au long des feuillées enneigées.
07:31 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : po&sie, écriture, poème, littérature | Imprimer
30/09/2016
Parapluie
Pour la pluie, quel instrument !
Rond de tête et fin du bec
Terminé par un tire-bouchon
Enfouir la main sous ses jupes
Pour déployer sa corole
Et lui faire dire, avec béatitude
Que son don est bénéfique
Que tous les poils sont secs
Que le cerveau peut continuer
A propulser ses vers de mirliton
Sans risque de noyade
Parfois ses baleines gémissent
Ou sautent et retombent
A plat sur une giboulée mortelle
Ce qui n’empêche pas
De se mouiller les pieds
A l’ombre de son auvent
Mieux vaut chausser les caoutchoucs
Que portent les hommes frileux
Pour éviter un rhume indécent
Certains en font un argument
Pour vendre son ventre replet
Empli de foulards et chemises
Si la police survient, on ferme
Et on part sans avoir l’air de rien
Sinon qu’il ne pleut pas sous un parapluie
Alors que mouillé est celui qui le porte
Après utilisation, le laisser
Étendu, retourné, comme un escargot
Sur le dos, bavant modestement
Répandant sa rosée sur le sol
Qu’il dise sa satisfaction
D’offrir un abri à l’être mouvant
Qui le tient bravement
Comme un cierge dont la cire
Coule jusque sur la main fermée
Oui, un parapluie, ça brûle
Et l’eau ne l’éteint pas...
© Loup Francart
07:16 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : po&sie, écriture, poème, littérature | Imprimer