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01/10/2021

Somnolence

Assis, toujours, devant la même table
Il s’étonne de sa propre inconscience
Que fais-je ainsi debout à cette heure
Alors que les autres dorment sans penser

Et qu’est-ce que la pensée pâlotte et papillonnante
Qui, là encore, soulève un effort d’imagination
À côté du silence de la nuit et du froid du jour
Jusqu’à l’ensevelir et le confondre avec les spectres

Le cou ploie vers la terre, encombré de sommeil
Même les mains se laissent aller, vertes de bonheur
À l’idée des draps frais qui l’attendent
 Et de la blondeur des bras qui vont l’enserrer 

Merci, Seigneur, de m’arracher à cette torpeur
Dresse-moi, debout, devant toi, ouvert
Fleuris mes pensées de cieux sans pression
Qu’enfin je m’endorme, perdu dans le vide cosmique

 

26/10/2017

Vestale

Vestale flamboyante, tu joues avec le feu et danses sur les braises. Peut-être un jour saurons-nous briser la barrière de glace de l’aquarium et mêler leurs éléments divisés ? Le combat des chevaux contre les hydres marines prendra fin au lever du jour.

Ici, "pâlement" dépendant des murs gris de l’ennui, je rêve à une icône qui possède tes yeux. Elle éclaire le coin le plus sombre de la pièce où je réfugie parfois mon regard de souvenirs. Mais si j’allonge le bras vers elle, elle disparaît subitement à l’éclat des ongles qui sont autant de petits miroirs, vestiges de la réalité.

18/05/2017

Humilité

Perdre le poids de ses fausses richesses, c’est-à-dire celles de l’imagination et du moi qui sans cesse nous ramènent à notre petit personnage. À peine les a-t-on quittés qu’ils reviennent imperceptiblement par une autre porte.

Si le moi nous permet de nous ancrer dans le quotidien et la vie physique, l’imagination nous fait entrer dans une noosphère souvent trop déconnectée de la réalité. Y a-t-il un juste milieu entre les deux ? Très probablement non, parce que le moi fonctionne également dans l’imagination. Il y est même seul et sans limites. Le juste milieu est donc ailleurs. Mais où ?

Seule l’absence de dialogue intérieur (habitude permanente pour chacun d’entre nous), peut nous délivrer de ce moi prenant. Cette absence est ce que les chrétiens appellent l’humilité, la vraie, pas celle qui vient de concepts appris. Tant que l’humilité est pensée, voulue, recherchée, elle n’est pas humilité. L’humilité, c’est la pureté de l’esprit.