27/02/2025
Assertion
Qui croire ?
Une assertion est une proposition, affirmative ou négative, qui est présentée comme vraie et incontestable par celui qui l'énonce.
06:58 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
25/02/2025
Pour écrire un poème
Pour écrire un poème,Pour écrire un poème il faut tourner dans sa tête la première phrase. Elle doit être poétique… ou… non… Mais elle doit entraîner la suite, qui vient tranquillement comme les vagues sur la plage. Saisir cet instant précieux où la phrase vous berce de son chant et vous force à écrire, où que vous soyez. Il faut trouver le crayon et le bout de papier qui traîne autour de vous. Ne le perdez pas, il ouvre la porte au poème qui découle naturellement de la phrase magique.
Mais comment trouver cette phrase ? C’est un état d’esprit. Elle vient seule ou vous la malaxez. Elle jaillit du fond de soi ou elle se construit lentement en retournant les mots. La première est vivace, il faut la cueillir par surprise. La seconde est à bâtir avec les pierres des mots que vous assemblez une à un jusqu’à ce que sa musique vous parle, puis vous séduise. Les deux manières naissent d’une sensation, que celle-ci soit image, son, toucher, goût. La sensation, c’est l’instant où l’on saisit la beauté. On ressent, puis on admire et cette sensation crée en vous le vide fatal qui fait surgir la phrase ou les mots de la phrase que vous allez construire. Vous la tenez, vous la retourner en vous, vous en écoutez la musicalité ou la rudesse volontaire. Oui, elle peut être rude, piquante, intoxicante même ; mais vous savez que c’est celle-ci qui créera le poème. Il suffit de se laisser bercer. Vous vous la répétez et… Vous attendez, dans le silence de votre être. Et la seconde phrase apparaît, brutalement, sans bavure ni anicroche, puis la troisième. Ne perdez pas le fil, ne pensez surtout pas à autre chose, restez concentré, mais détendu. Laissez-vous glisser dans l’eau fraîche de l’inspiration. Chaque vague produit son ver, au même rythme, sans bouger, sans chercher. Bien sûr notez-le rapidement, sans réfléchir. Il vous passe par la tête, ne le perdez pas, sous peine de ne plus le retrouver.
Et vous marchez parmi les cailloux, la pointe des pieds fragile, évitant les écueils, extirpant les mots et les vers. Certains se cachent parfois sous un bloc de pierre, il ne veut pas se livrer. Vous sortez votre dictionnaire, cherchez le synonyme, le tournez dans votre mémoire et vous choisissez celui qui vous paraît le plus approprié. Ces instants peuvent vous couper de l’inspiration, le mot ne vient pas, vous vous épuisez à chercher et rien ne vient. D’autres fois, ils sont au contraire source d’un nouveau flot de vers qui viennent cogner à votre porte et que vous vous efforcez de noter, en vrac, quitte à les reprendre plus tard, à tête reposée. Vous poursuivez votre route, évitant les cailloux ou les retournant pour y trouver une image ou un son. Vous n’entendez rien, le silence du grand large sur une mer d’huile. Et, d’un coup, le cri de la baleine, profond, lointain, mystérieux. Il vient de vous-mêmes, vous le crachez, l’emprisonnez, l’attachez et le notez. Oui, c’est le mot de la fin, percutant, résumant votre histoire, l’ouvrant à d’autres histoires ou, au contraire, fermant la page d’un trait de plume que vous clamez dans le silence du contentement. Il est fini le poème, vous ne savez ce qu’il contient, combien il a de vers, mais vous savez aussi qu’il est fini. Vous êtes asséché. Vous avez beau vous pressurer, rien ne vient. Adieu poésie, seul reste le poème.
06:28 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
24/02/2025
Autre
L'homme se dresse
les sons s'égrènent
les sens s'éveillent
il devient autre
le rien n'existe pas, hors l'imagination
si le rien existe, il est partout
et nous ne sommes rien
ou que devenons-nous ?
05:51 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
23/02/2025
cesse de penser
Toujours en moi ce refrain :
Laisse tomber !
Rien ne viendra te consoler
Des misères de la vie et de l’amitié
A quoi te sers ton agitation !
Et pourtant chaque jour tu te reprends
Tu t’acharnes à vouloir faire
Que faire ? Tu ne sais, mais tu le fais
Et cela pèse sur ta tête
Tu te sens étouffé, pris au piège
Comment se débarrasser
Cesse de penser
Mais comment ?
06:39 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
22/02/2025
Existence
Malheur…
Rien ne lui réussit
Il erre dans les prés
Et cours dans les étables
Il a toujours un temps de retard
Il a toujours un instant d’errance
Où il cherche le vrai,
Ce qui est plus profond
Ce qui est encré en lui
Ce que tous ignorent
Même lui d’ailleurs
Tu es !
Mais qu’est-ce qu’être
Est-ce ce cheminement
Ambigu certes, mais réel
Au travers des aléas de la vie
Ou est-ce cette voie toute droite
Qui mène au fin fond de l’avenir
Il ne sait plus…
Adieu la vie défaite…
06:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
19/02/2025
Abrégé
08:39 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
18/02/2025
Rentrée
Voici le nouveau professeur
Trois poils sur le caillou
Un costume sale et mité
Il entre sereinement
La classe s’esclaffe de bon cœur
Quel drôle de professeur
Sorti d’une boite usagée
Tout rabougri, mais souriant
Il posa son cartable sur son bureau
Se retourna et dit bonjour
L’air solennel, regardant sa classe…
Des frimousses inquiètent
La professeur générale sourit
La classe se détendit, tendue
Rien ne devait se passer
Mais un chien entra derrière lui
Un sourire amusé se dessina
Puis un murmure, puis un sourire
Puis un rire enfin à son entrée
Le maître est là, bien solide
"Je suis votre professeur de mathématiques
Celui qui se cache derrière les chiffres
Et contemple les colonnes rugueuses
Sans fin, pleines de mystère
Nous allons nous mettre au travail
Vous ! venez là
Installez-vous sur le banc
Et dites-moi ce que vous voyez "
Rien, dit l’élève, regardant ses camarades
Le professeur ouvrit les lèvres
Sourit et regarda la classe
En poussant un hurlement
Combien sont-ils ?
Trente, dit-il froidement
Aussitôt ils se mirent à trembler
Un bruit de tonnerre dans le ciel
La professeur principale disparut
Le mathématicien se lava les mains
Il n’y a pas un élève qui s’interroge
Tous attendaient, immobiles et silencieux
Le professeur était là,
Les élèves muets, les yeux ébahis
Asseyez-vous, ajouta le prof
Ouvrez votre livre à la page neuf :
On commence !
07:16 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
17/02/2025
Hélicéchappé
Une nouvelle version d'un dessin numérique déjà employé !
08:42 Publié dans 24. Créations dessins | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
16/02/2025
Qui ?
J’ai tout fait avec passion
Même malade, je n’oubliais pas la vie
Qui résonne ne moi et me pousse
Ne jamais savoir ce que l’on donne
Toujours penser à la passion
Quelque chose en moi travaille
Toujours remuer la terre meuble
Jusqu’à la lie et la boue
Jusqu’au bout, jusqu’à l’affaissement complet
De la personnalité, puis repartir
Au galop toujours jusqu’au changement
Que la vie est changeante et multiple
Je baigne dans mon surmoi
Mais m’écroule sur moi-même
Suis-je réellement ? Y a-t-il un autre
Toujours différent, inconnu de moi-même ?
05:21 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Errance de nuit
Errance de nuit
Qu’attends-tu ?
Le silence de l’absence
Le noir du vide
Le rouge de la plénitude
L’horizon plat de la myopie
Vois-tu autre chose ?
Le vert des jours sans fin
Il n’y a plus de bras
Je ne vois que le manque
De quoi ?
De mouvement sans doute
Agite tes mains !
04:57 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
15/02/2025
Rêve
Encore un voyage à la barbe des voyeurs
As-tu encore repris ton sac défait
Je ne te vois plus dans l’ombre
Où es-tu, toi l’inconnue ?
Je suis là où tu n’es pas
Ouvre ton parapluie et perce un trou
Je suis derrière ton œil
Tourne tes yeux vers toi !
Oui, je te vois au loin
Dans ma lorgnette, vivante
Agitée, repue, ignorante
Du beau métier exercé
Quel rêve… Magnifique es-tu !
Je te regarde encore au coucher du soleil
Et tu luit profondément dans la fraicheur...
Tes yeux de braises m’embrassent…
05:34 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
14/02/2025
Entre la vie
Ferme... Ferme les yeux;...
Plus rien ne résonne en toi
La vie s'est échappée de toi
Seul... Tu es seul
Une solitude s'empare de toi
un long couloir s'ouvre
un hôtel ouvre ses chambres
je ne distingue rien, je ne vois rien...
Une petite musique de nuit
Borde ton repos, lointain
Je fouille en moi
Je me regarde par transparence
Où es-tu,toi l’enjôleur ?
Comme il est long ce couloir
Vide de tout être
J'ouvre toujours les portes
mais... Rien...
05:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
13/02/2025
Barbe bleue, roman d'Amélie Nothomb
Une piscine de champagne Krug
où s’essaiment les bulles d'or
Des paroles glaciales du grand d’Espagne
don Elemirio Nibal y Milcar, quarante-quatre ans
"La chambre est à vous
Ceci est la chambre noire
Dit-il devant sa pièce interdite
Elle n'est pas fermée à clef
Question de confiance"
Ainsi se poursuit le roman
duel entre le propriétaire et la colocataire
Échange d'amabilité et de verbes...
07:26 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
08/02/2025
Envies
Enfiles tes basquettes
Ne te laisses pas aller
Respires un bon coup
Et va dans la campagne
Ouvrir tes yeux
Vois ce petit vers
Qui, comme toi court
Sans savoir où il va
Il se soulève et avance
“Au revoir les amis
J’ai bien profité de vous
Vous avez eu la patience
De me suivre lentement
Et maintenant je m’en vais
Marcher tout à mon aise
Dans la boue désolée
Adieu chers amis, le vais courir
Derrière mon ombre
Et me souler de kilomètres
Sans vous attendre ni pleurer”
Et il part seul, dans le vent
Et la pluie, au loin, très loin
Jusqu’au bout de la pensée
Là où rien ne se confond avec rien
05:04 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
06/02/2025
Horizon (ou au-delà)
Cette barre d’or fin, ruisselante
Qui pénètre l’être de transparence
Et invite tout un chacun au repos
Est-elle ouverture ou limite ?
Comment vous y rendez-vous ?
Certains s’invente la perpendiculaire
Et en font un chemin infaillible
D’autres prennent des voies détournées
Allant de ci de là au gré des passions
Quelques-uns s’embourbent volontairement
Laissant au hasard leur devenir
Un ou deux restent sur place
Les yeux baissés, l’air buté
Vu de la mer, la barre trompe
Elle engendre ses propres mirages
Des îles luxuriantes et prolifiques
Où il fait bon s’étendre et reposer
Remettant à plus tard la quête
Repartir devient un poids trop lourd
Aux maigres épaules de l’humain
Affaissé sur le sol, il s’esclaffe
Pour fuir ainsi sa vigilante tension
Tend les doigts vers l’aiguille brulante
Brûle tes yeux à son éclat
Entend le tonnerre silencieux
Goûte sa saveur ineffable
Tu ne sais ce qu’elle cache
Mais elle t’attire, elle t’attire
Et un jour ou l’autre
Tu te brûleras à son feu
Et franchiras la frontière
Vers l’au-delà inimaginable
07:42 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
02/02/2025
La foi
La foi est cette brise légère et tendre
Qui pousse chaque être humain
A s’alléger de ses soucis et peines
Et de vagabonder parmi les nuages
Pour accomplir ce qu’il ne ferait pas
S’il lui restait un peu de jugeote :
Peindre un chef d’œuvre,
Courir et vaincre l’immobilisme,
Aimer celle qui pleure d’inconséquence
Inventer l’inutile et rire de bonheur
Chanter la joie et pleurer avec l’innocent
Ce n’est ni un mouvement du cœur
Pour gagner l’estime des autres
Ni un effort intellectuel épuisant
Pour se pousser parmi les premiers
Ni une rodomontade pour briller
Et devenir plus fort et plus en vue
Ce n’est pas montrer à ses concitoyens
En quoi on est capable et meilleur
La foi te convainc malgré toi
Elle t’enchâsse au-delà de l’indifférence
Elle te propulse hors de toi
Dans l’eau trouble de l’inconnaissance
Là où rien n’est connu ni même visible
Elle laisse passer les trompettes
De la renommée et du contentement
Tu te regardes nu et vois l’autre
Toujours mieux vêtu que toi
Mais tu flottes à mille lieux
Au-dessus des eaux et de la terre
Le cœur léger, la tête vide,
Le corps inexistant, toi-même
Perdu dans l’immensité du monde
Et te sens bien parmi les autres
Bordé de leur indifférence
Mais éperdu de tendresse
Pour leur présent et avenir
Elle est là, dans ton dos, la foi
Et te pousse à chanter la joie
Sans jamais regarder une croix
Ou te perdre au fond des bois
Laisse te gagner l’immédiat
Ne crie qu’alléluia
Mais ne la perd pas, toutefois
Car sais-tu que la foi
est la découverte de l'union du Moi et du Toi
dans l'expérience du Soi
05:31 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer