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12/07/2023

Matin

Je suis à toi et tu es à moi
Nous nous appartenons
Je donne ma main
Tu me tends la tienne
Une bouffée de chaleur
S’empare de tes yeux
C’est un joyau inexprimable
Il n’y a plus que toi
Redevenue femme et fière de l’être
Tes lèvres sentent le matin
Tes seins se dressent
Tes mains me cherchent 
Et nous montons, montons
Dans un cosmos désert
Qui s’achève dans un soupir
Tu es à moi et je suis à toi
Nous sommes liés par notre bonheur
Que je ne voudrais jamais perdre

Merci, Amour, pour ton sourire
Et ta tendresse
Le jour se lève...

11/07/2023

Départ

Elle marcha avec allégresse
Le nez au vent, provocatrice
Elle n’avait rien d’inconvenant
Elle souriait à la vie, heureuse
Dehors passaient les gens, le visage fermé
Portant de lourds bagages
Agitant leurs billets, criant moi, moi…
Et le train attendait patiemment
Transpirant d’avance face à la horde
Il faisait chaud, très chaud
Les enfants passaient en riant
Bousculant les vieillards grincheux
Saluant les minettes au beau minois
« A bientôt », disaient les parents
Agitant les mains très haut
Les uns en pleurant, les autres s’agitant
Impatients de se débarrasser de cet instant
Les autres immobiles, imperméables
Le temps passe, il déborde : « montez, montez » 
La voiture pleine à craquer soupire
Un coup de sifflet, une crispation
Encore quelques cris
Un premier tour de roue
Un pleur hoqueté courageusement
« il s’en va, il s’en va », crient les enfants
Les uns se mettent à courir pour accompagner
Une voiture aux sentiments divers
« Qui ne dit mot consent », entendis-je
Derrière moi. 
Mais de qui parlait-elle ? 

10/07/2023

Aller sans retour

Le train glisse parmi les arbres
Dans le brouillard pluvieux
Parfois se soulève la couverture
De l’encombrante menace verdoyante
Entre deux goutes, entre deux sourires
Oui, nous sommes partis à l’heure
Nous allons vers l’Est, 
Mais nous dirigeons vers le sud
Et même souvent l’ouest
C’est le lot des constructions ferroviaires
Seule la pointe du clocher indique la direction
Le nez du train renifle bruyamment
Manifeste son désaccord, il n’y peu mais
Poursuite du voyage les yeux exorbités
Entre l’ondée, le froid et les mines déterrées
Tiens le soleil fait son apparition entre deux maisons
Cela ralentit, comme une caresse sur le toit
Hardi petit, traîne ta carriole et chante
La vie va où elle veut et revient en douce
Alors continue, ferme les yeux
Et laisse-toi aller !