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21/08/2014

Constantin Brancusi ou l'amour de la forme

Brancusi est avant tout un sculpteur qui exprime l’espace et la forme. Théosophe, il s’intéresse à la pureté de la ligne. Il épure au maximum ses sculptures, jusqu’à leur donner des formes extrêmement géométriques. Mais l’on devine toujours derrière cette apparence volontairement simpliste un travail de reconstruction de la forme et de l’espace qui l’environne et lui donne corps.

Mademoiselle Pogany (1913) est une de ses plus belles sculptures, d’une pureté de lignes et de volumes incomparables. Elle rappelle l’art japonais et personnifie bien la relation du sculpteur avec la matière : perfection et mysticisme. La perfection de la forme, la mystique de la représentation. Mademoiselle Pogany est le principe même de la féminité : une main et un avant-bras soutient la tête dont les yeux sont clos. Au premier abord, elle n’a rien de féminin, mais, si l’on poursuit sa quête, cet œuf aux yeux globuleux représente l’essence de la sensibilité féminine. Le sculpteur dira à son modèle : « Il me suffit de vous regarder vivre pour m’en souvenir. Baisser vos paupières, laissez-les se reposer sur vos yeux fermés. C’est assez pour m’inspirer ».

Une deuxième sculpture retient l’attention. La Muse endormie (1910) transcende l’ovale et lui donne toute sa majesté. Un visage en naît, mais uniquement le principe même du visage et non sa représentation et cela renforce la douceur des traits. Un visage qui naît ou qui meurt, c’est beaucoup plus qu’une tête expressive de sensations et de sentiments humains. C’est la matrice de l’humain, une perle tombée du ciel.

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