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21/12/2013

L'évolution spirituelle

Nous ne sommes pas tous au même niveau spirituel : il existe différents stades.

Le stade un, au bas de l’échelle, je l’appellerai « chaotique/antisocial ». Il concerne environ deux personnes sur dix, dont les gens du mensonge. Tous ceux-là ne connaissent aucun scrupule, aucune spiritualité non plus. Ils feignent d’aimer les autres alors que, dans leurs relations, ils se montrent toujours manipulateurs. Leur seule motivation est de servir leur intérêt personnel, ouvertement  ou de manière détournée.

Le stade deux est le stade « formel/institutionnel ». Ceux qui l’atteignent veulent avant tout que leur vie soit régie strictement par une organisation structurée. Ils sont très attachés aux formes que prend leur confession et n’arrivent pas à comprendre que Dieu vit au fond de nous.

Le stade « sceptique/individuel » est constitué de personnes impliquées dans la société. Ils se montrent curieux, inventifs, créatifs, en quête de la vérité.

Le stade « mystique/communautaire » est celui de gens ayant découvert une sorte de cohésion sous la surface des choses. Les mystiques tentent d’élucider les mystères, tout en sachant qu’un mystère en cache toujours un autre, et que plus ils en dissipent, plus ils en rencontrent.

(D’après Scott Peck, Plus loin sur le chemin le moins fréquenté, Robert Laffont, 1993, p.117)

  

Sans entrer dans des explications qui deviendraient trop importantes pour un blog, on se rend compte que nous sommes tous un peu des quatre types à différents moments de notre vie, voire à différents moments d’une journée. Tout ceci sans nous en rendre compte. Certes, le dernier stade est rare. Il vous frappe lors d’un signe que Dieu envoie de manière indirecte et qui vous coupe le souffle. En un instant, l’immensité des secrets du monde vous frappe et vous met à genoux. Vous n’êtes rien et pourtant vous êtes le tout, unique. Mais très vite vous retombez dans les stades inférieurs, le sceptique/individuel pour les intellectuels ou le formel/institutionnel pour les affectifs. Parfois même, sans en être conscient, vous rétrocédez au stade un sur vos défauts les plus encrés.

 Oui, le chemin est long et loin, mais combien passionnant dès l’instant où vous avez compris que votre vie n’est pas ce que vous faites, mais ce que vous êtes.

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