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22/08/2012

Saint Céneri le Gérei

 

Promenade au gré de l’inspiration, ou plutôt au fil du vent, sans interférence de la volonté, dans une campagne déchaînée, dépourvue de bruits et de structures industrielles ou commerciales. Le paradis…

Rue de St Céneri.jpgSitué dans les Alpes mancelles, le village n’a que 140 habitants, tous non visibles, mais bien présents. Chaque maison met son point d’honneur à s’orner de fleurs et feuillages, comme une mariée le jour de ses noces. Mais ici les épousailles durent, durent, durent, comme une éternité retrouvée. Suspendu entre ciel et terre, vous admirez la tendre netteté des rues parsemées de platebandes sauvages. C’est comme un décor de reflets du passé, qui vous prend à la gorge et vous emmène au loin, dans une rêverie solitaire, bien que vous ne soyez pas seul.

Eglise Saint Céneri2.jpgSaint Céneri est toujours là et si l’on ne voit plus sa cabane, il reste l’église et ses peintures murales.

La vierge au manteau.jpgLa vierge au manteau a été réalisée pendant la guerre de Cent Ans, au moment où les combats faisaient rage et la protection de la vierge devenait nécessaire et urgente.

 

La chapelle se trouve plus bas dans le méandre de la Sarthe, au milieu d’une prairie, trônant comme uneChapelle de Saint Céneri.jpg orpheline sur une couverture verte. Mais vous êtes déjà à l’extérieur du village, petit ramassé sur son promontoire, accessible après avoir passé le pont à trois piles, étroit, d’où vous contemplez, d’en bas, l’église dominant l’ensemble des toits (étrange comme la plupart des photos sont prises d’en haut, vers le pont et non l’inverse).

 

Salle des Décapités.jpgLe village après une longue sieste de plusieurs centaines d’années, a été redécouvert au XIXème siècle par peintres, poètes et artistes de tout bord. Ils s’y sont tellement plu qu’ils ont laissé leurs portraits aux murs des bistrots, telle la salle des décapités (parce qu’ils n’ont peint que leur tête). Saluons ces martyrs de l’art du romantisme et du modernisme de l’époque et poursuivons notre promenade.

 

Simplement, asseyez-nous un instant sur un petit ban de pierre sur le chemin, ou la rue, pardon, qui monte vers l’église. Oui, c’est bien : le calme, le silence, l’arrêt des sensations de migration pour ne plus que reposer, immobile, dans un berceau de feuillages et de fleurs bien proprettes grimpant le long de murs séculaires.

Rue 2 de Saint Ceneri.jpg

Alors vous n'appartenez plus au temps. Celui-ci se contracte, vient vous bercer des siècles passés et à venir dans une ronde perpétuelle, absente de perception des secondes écoulées. Quelle rêverie…

 

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