17/08/2012
Le festin d’Esope, étude de Charles-Valentin Alkan
Une première version, assez romantique et belle :
http://www.youtube.com/watch?v=K4DEnboF7xE&feature=related
Une version technique plus enlevée, mais un peu mécanique :
http://www.youtube.com/watch?v=l1AFH2mgtv0&feature=related
Ou encore une version pleine de sensibilité qui en fait tout son charme :
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=SSxbao_Chq0&NR=1
Charles-Valentin Alkan (en réalité Morhange, Alkan étant le prénom de son père), né en 1813, était un pianiste aussi renommé que Liszt ou Chopin. Il donna son premier concert à treize ans. Surnommé le Berlioz du piano par Hans von Bülow, il est considéré comme l’un des plus grands pianistes virtuoses qui non seulement dispose d’un jeu endiablé, mais compose à l’égal des plus grands pianistes.
Le thème de la pièce est donné dans les deux premières mesures. Très simple, très allante, c’est une danse échevelée qui se transforme en ouragan à certains moments, à la manière de Liszt, en murmure ralenti qui fait penser au Clair de lune de Beethoven ou encore en caresse à la manière Chopin. C’est une sorte d’improvisation sur un même thème, pleine d’imprévu, de charme, de virtuosité.
Discret, peu porté sur la vie publique, Alkan donna des concerts, mais eut de nombreuses périodes où il se contentait de composer, gagnant sa vie en donnant des leçons de piano. Il promut le piano à pédale, semblable à l’orgue qui servait déjà du temps de Bach pour permettre à l’organiste de répéter ses pièces d’orgue sans mobiliser un souffleur. Quelques pièces ont été écrites spécialement pour ce type d’instrument.
Ces compositions sont inégales. Elles peuvent être tapageuses, voire vulgaires ou encore aller jusqu’à la pédanterie. Mais elles cachent également une profonde connaissance de la musique et de l’âme hébraïque, impulsive et parfois rageuse.
07:34 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, romantisme, piano, composition | Imprimer
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