29/06/2011
Chacun d’entre nous a un visage unique
Chacun d’entre nous a un visage unique
Et c’est sa dissymétrie qui le rend ainsi
S’il était parfaitement symétrique
Il n’aurait plus cette qualité inexprimable
Qui le rend attirant ou au moins regardable
Mais dans ces visages distincts
Il y a les yeux, un monde en soi
Qui nous disent la soif de vivre
Ou encore le découragement et la vacuité
Comme des pierres précieuses
Leur brillance dévoile la valeur
Du visage qui se trouve devant vous
Certains y mettent quelques gouttes
De citron avant de partir danser
Pour raviver leur regard séduisant
Ils peuvent être verts émeraude
Des étendues forestières d’Amazonie
Bleus azur des mers des Caraïbes
Parfois jaunes paille des moissons d’antan
Mais aussi châtaignes tels les cigares
De la Havane ou de Porto Rico
Ou même noir comme l’ébène
Des tropiques de l’Ancien Monde
Très rares sont ceux d’entre les hommes
Qui disposent de prunelles rouges
On les prend pour les diables
C’est-à-dire des anges déchus
La bouche est aussi l’objet d’attentions
Propres à différencier chaque être
Elle peut être charnue comme un fruit
Avide comme un gouffre sans fin
Flottante comme un bateau sur l’eau
Rougie au bâton de couleurs
Peinte à grands traits malhabiles
Souriante au passant dans la rue
Close à tout signe de bonheur
Sans lèvres pour les vieillards
Trop éclose pour les enfants
Je ne parlerai pas du nez
Celui-ci a déjà fait l’objet
Des rimes et délires de Cyrano
Qui laissent un trou dans la tête
A la place d’inspiration
Certes les oreilles pourraient aussi
Mériter quelques phrases agréables
Mais ne sont-elles pas faites pour écouter
Plutôt que pour parler
Alors n’en parlons pas
Et pourtant le tour des attributs d’un visage
Ne suffit pas à le décrire
Il ya aussi la fossette qui l’enjolive
Le grain de beauté qui peut enlaidir
Le poil sur le nez et la tache sur la joue
La dent cassée qui empêche de sourire
L’œil pleureur et la joue tombante
Tout ce qui par le hasard ou l’usure
Déforme la nature unique de chaque homme
Et de chaque femme, qui, elle, s’en préoccupe
Pour le plaisir du premier
Et l’éclat de ses yeux amoureux
Est-ce le hasard ou la nécessité
Qui a construit cette merveille
Ou un dieu qui donne à chacun
Une façade, une apparence, un attrait
Qui le rend unique lui-même
Qu’il est beau ton visage
Toi l’aimée de toujours
Il est le point ultime de mes rêves
L’émouvant trouble de mon cœur
L’image présente à mon esprit
Qui m’accompagne dans la vie
Et fait briller mon œil de ravissement
03:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, poème | Imprimer
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