27/06/2011
Sagesse
L’homme moderne croit avoir atteint une plus grande sagesse morale que ses prédécesseurs sur terre, comme si les progrès de la civilisation matérielle avait permis son progrès moral. Pourtant, il y a cinq mille trois cent ans, il était écrit dans un des deux plus anciens livres du monde, les Instructions de Ptah-Hotep, écrit à l’usage des princes égyptiens :
« Si tu es sage, tu prendras soin de ta propre maison. Tu chériras ta femme, tu lui donneras la nourriture, tu la vêtiras et tu la soigneras si elle est malade. Remplis son cœur de joie pendant toute sa vie et ne soit point sévère… Soit bon avec tes serviteurs selon la mesure de tes moyens. La paix et le bonheur sont absents de la maison dans laquelle les serviteurs sont malheureux. »
Il est aussi dit :
« Si tu recherches des responsabilités, applique-toi à être parfait. Si tu prends part à un conseil, rappelle-toi que le silence vaut mieux que l’excès de paroles.
Ainsi il y a plus de cinq mille ans, l’homme possédait une morale aussi développée que la nôtre, pour un certain nombre, tout au moins.
Pour conclure et mettre en évidence l’universalité de cette morale, prenons l’exemple du Tao to king, écrit par Lao Tseu au XVIIème siècle, que l’on peut rapprocher de ce qui précède :
« Pour gouverner les hommes et servir le ciel, rien ne vaut la modération… Celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas. »
Mais alors rien n’aurait changé ?
Si, très certainement. Ces préceptes sont devenus la règle universelle, mais escortée de la judiciarisation qui le permet. Devenus règle de droit, ils s’imposent par l’action de la police et de la justice, avec les abus qui l'accompagnent. L’objectif de beaucoup est encore de dissimuler leur violence qu’ils considèrent comme naturelle et de droit. Alors avons-nous réellement progressé ? Ce n’est pas vraiment sûr !
06:38 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, philosophie, violence | Imprimer
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