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30/09/2021

Neige, de Maxence Fermine, Edition Arléa, 2002

Neige, un petit de livre de maître 
Au nom court comme un haïku :
Yuko Akita avait deux passions
Le haïku… et la neige…

Le père de Yuko était shintoïste
Père, je veux devenir poète
La poésie n’est pas un métier
C’est un passe-temps
C’est ce que je veux faire
Apprendre à regarder
Passer le temps

La neige est un poème
Un poème d’une blancheur éclatante
Et il se laisse ensorceler par la femme
En partant trouver son maître
Maître apprenez-moi la couleur
Le Maître sourit et répondit
Apprends-moi d’abord la neige

Le livre est un haïku
Il raconte l’histoire de Neige
Qui rencontre la femme du Maître
Une funambule qui mourut tragiquement
Sa vie tenait un une seule ligne. Droite
Elle marchait dans les airs

La suite se lit dans la blancheur
Jusqu’à ce que les couleurs apparaissent

24/12/2014

Noël, de l'intérieur

 

LE PERE ENGENDRE LE FILS

PAR LA GRÂCE DE L’ESPRIT

EN L’HOMME DEVENU VIERGE.

Le Père, qu’est-il ? Personne ne le sait. Il est non pas au sens de l’existence, mais de l’essence. L’essence est ce qui fonde l’être de la chose, ce par quoi une chose est ce qu’elle est, ce qui fait qu'elle est ce qu'elle est. « L'essence coïncide avec ce qu'il y a de plus intime et de presque secret dans la nature de la chose, bref ce qu'il y a en elle d'essentiel » (É. Gilson : L'Être et l'essence).

Le Fils, nous l’appréhendons mieux. Mais qu’est-il totalement, nul ne le sait. Il est un point en nous où le Christ peut naître, une grotte (la crèche) qui est au fond de nous-même. Nous ne pouvons commencer à le percevoir qu’en devenant vierge de toutes choses. C’est un point douloureux et libérateur. Douloureux parce qu’une fois perçu l’homme le reperd et languit sans cesse de cette clairvoyance perdue. Libérateur, parce qu’il sait qu’en lui il y a plus que lui-même. Ce moment, la re-création, fait passer de la croyance à la connaissance. Je ne crois plus parce qu’on me dit de croire. Je sais parce que je l’ai éprouvé en moi, même si je le perds à tout instant.

L’Esprit, nous l’éprouvons sans le saisir et le comprendre. C’est le mouvement intérieur qui nous pousse à chercher. Impalpable, insaisissable, il est le vent qui sans cesse nous rappelle la promesse : le Père engendre le Fils en l’homme devenu vierge.

L’homme lui-même, nous ne le saisissons pas dans toute sa profondeur. Nous vivons à la surface de nous-même. Il faut devenir vierge pour pénétrer dans ce mystère unique : chaque homme contient le monde en lui, le vit et peut le sanctifier. Il devient dieu parce que « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ».

Alors, laissons nos pensées, pour nous laisser transformer.

30/08/2013

Le Seigneur soit avec vous

« Le seigneur soit avec vous »

« Et avec votre esprit »

 

 Cette formule est une formule de salutation sacrée.

La première phrase s’adresse à la fois à Dieu et à l’assistance : à Dieu parce qu’elle lui demande  d’accorder à chacun des fidèles présents la grâce, à l’assistance parce qu’elle est l’expression de l’amour du célébrant qui, ayant découvert l’Esprit, a pour seul désir de le partager avec d’autres. Enfin, si l’on se place du point de vue du fidèle, s’il est disposé à accueillir le Seigneur, la formule est libératrice du moi. Le fidèle seul ne peut accomplir totalement sa transformation. L’aide du célébrant va permettre cette mutation par la seule force la foi.

La formule résume une grande partie du mystère de la messe et explique le caractère sacré du prêtre, intermédiaire, intercesseur entre Dieu et l’homme. Est prêtre, est sacré, celui qui vit en esprit. Dieu lui donne la grâce d’être l’intermédiaire entre lui et ceux qui n’ont pas encore la vie en esprit, soit parce qu’ils l’ont perdu, soit parce qu’ils ne l’ont pas encore connue. Tout homme qui vit en esprit reçoit une mission d’action temporelle dans ce monde. La prêtrise est une de ces missions. Pour que ce rôle qu’il a parmi les hommes soit conforme à la volonté de Dieu, il est nécessaire qu’il s’efforce en permanence de vivre en esprit. Ce don de Dieu, cette grâce, n’est possible qui si sa vie est tendue vers une constante purification.

La réponse des fidèles «  Et avec votre esprit », a aussi deux significations. La première est qu’il s’agit d’une nécessité pour que le sacrifice de la messe soit conforme à la volonté divine. La seconde est que le fidèle contribue à cette purification en demandant à Dieu d’accorder à son ministre la vie en esprit.

Ainsi, le sacrifice de la Messe doit procéder d’une action trinitaire où Dieu, le prêtre et le fidèle vivent un échange permanent et invisible. Le fidèle demande à Dieu la grâce pour le prêtre, le prêtre demande à Dieu la grâce pour le fidèle, Dieu accorde au fidèle sa grâce par l’intermédiaire du prêtre. Ceci s’accomplit par la grâce du Christ qui dispense l’amour du père dans la communion de l’Esprit Saint.