12/10/2024
Qu'es-tu ?
Brouillard…
Trouble…
Rien ne va plus
Où es-tu ?
Et vient, seul
Dans la campagne
L’être aux mille visages
Il avance à pas menus
Et s’approche, encourageant :
« Je ne suis rien d’autre que toi
Tu ne m’as jamais vu ailleurs
Quand donc te reverrai-je
En chair et en os
Perdu sur le toit du monde
Auscultant ton voisinage
D’un œil métallique
En te grattant le cou
Adieu mon double repu
Regarde-moi et va au loin
Ecarte-toi de toute pensée maléfique
Cours aux vestiges de la fin
Et contemple-toi, vide…
Qu’es-tu ?
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11/10/2024
Laisse tomber ton idéal
On voudrait le présent toujours autre, plus beau, plus vrai, plus sincère. Alors on se désole parce qu’on n’arrive pas à être ce que l’on voudrait être et l'on oublie de connaître le merveilleux bonheur du présent. Il est dur et incompréhensible parce qu’on n’en a pas fait l’expérience, il est impossible d’imaginer qu’il faut un jour, au cours de la vie, perdre son idéal pour vivre pleinement. Cela ne veut d’ailleurs pas dire que l’idéal ne sert à rien. Au contraire, il est nécessaire, indispensable jusqu’au moment où il devient un obstacle. Le problème est que l’on ne voit pas le moment où il devient un obstacle. On continue à se conformer à l’idéal, à y tendre, alors que c’est son idée qui nous empêche de l’atteindre.
Seigneur, c’est lorsque je m’oublie que je suis vraiment toi
C’est lorsque je m’oublie que je suis vraiment moi
07:19 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
10/10/2024
Retour
Retour…
Que d’images perdues
Que de souvenirs éparpillés
Que d’absences sans fins
Je suis, tu étais
Ils sont, debout, vaillants
Attendant l’illumination
Qui ne vient pas
Il erre dans la maison
Reconnaissant les objets
La statue offerte un jour
Quand, il ne sait plus
Il la regarde et ne sait plus
Il se trouve dans le vide
Dans l’absence, dans le noir
Où es-tu, toi la protectrice ?
04:16 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Rien
Il fait frais, presque froid
On sort le matin, presque nu
Frissonnant, claquant des dents
Pour dire, d’une voix étouffée :
« Y a presque plus de café ! »
Regarde les arbres qui te tendent les bras
Regarde les sapins qui baissent leurs jupons
La fraicheur du monde s’envole au loin
L’homme se résout à n’être rien
04:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
09/10/2024
Reprise
Pluie, eau, dégoulinade
Apnée, plus un mot
Le silence des gouttes
Tout est mouillé
Retour au commencement
Quand le monde n’était qu’un désert
De matière et de liquide
Lave-toi, petit homme
Laisse couler l’eau bienfaisante
S’épanouir sur ton corps
Quelle jaillisse du ciel
Et pénètre ton esprit
L’emplissant de douceur
Que sa bienfaisance
Te berce de miel
Et s’empare de toi
Seul parmi les autres à vivre
Un tel rafraichissement
Sors et grelotte de froid
Sous la fraicheur de l’onde
Qui coule de l’azur
Et vois ton adieu
Au monde nettoyé
07:32 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
08/10/2024
L’infini des jours
As-tu encore vu les oiseaux du ciel
Se perdre dans l’azur sans limites
Et s’arrêter en plein vol, suspendus
Contemplant les petits d’hommes
Courant à droite, à gauche, parfois droit
Mais, le font-ils exprès, ou inversement
Cherchent-ils à nous impressionner
Dans leur sillage masqué de bonheur
En volant sans cesse jusqu’à la délivrance
D’un air lourd et plein d’intention
Malveillance et crainte vont de pair
Face aux pluies abondantes et continues
Es-tu de retour sur cette terre desséchée
Trouve-toi un nid douillet et rembourré
Pour chanter la fin de ta captivité
Et pleurer sur ce que tu n’as pas vu
Adieu, petits d’hommes, nous nous reverrons
Sans doute un jour lorsque le soleil s’éteindra
Derrière la planche du temps
Qui baigne l’accès à l’infini des jours
04:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
07/10/2024
Contraste
Saute, me dit-elle.
Et je lâchais la prise
J’errais dans la campagne
Vêtu de ma nudité augmentée
Je me laissais faire
Les doigts de pieds écartés
Planté sur mes sabots de bois
La bouche ouverte
Regardant, seul, mes coreligionnaires
Qui, tous, portaient un bagage
Au bout d’un bâton, dans un mouchoir
Qu’as-tu dans ton sac ? Demandais-je
Sans mot dire, il se pencha vers moi
Me fit signe de regarder
Puis pleura doucement
Une montre cassée, un centime
Et trois fèves encore vertes
Puis il se détourna de mon regard
Et partit à petits pas vers la gare
Où rien ne l’attendait
Je remontais son mon vélo
Et pédalais à l’opposé
Vers le bruit de la ville
Qui m’emplissait les oreilles…
14:41 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer