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14/12/2019

Locédia, éphémère (43)

Et j’attends, perdu dans cette perspective de m’évanouir en toi, de trouver la finitude des jours dans ton corps offert. J’attends dans l’espérance d’une vie nouvelle où deux ne fait plus qu’un et ou un se construit à deux. J’aurai pu entrer dans la salle de bain, te saisir dans mes bras et plonger dans l’eau parfumé, habillé, enivré, inconscient. J’aurai pu aussi frapper à la porte et te dire, sans te voir, ce que tu avais bouleversé en moi. J’aurais enfin pu m’enfuir comprenant subitement l’ensorcellement que je vivais. Rien de tout cela. J’attends, vide de ton désir.

tu ressors, fraiche, souriante, épanouie. Tes cheveux se balancent au bout de ton cou, au même rythme que tes boucles d’oreille. Tu me tends les lèvres, espiègle et mutine. Mais tu me dis que tu dois partir, sans explication, pressée de quitter cette atmosphère trop intime ou ces lieux trop personnels auxquels tu n’es pas habituée. Tu ramasses ton manteau et pars sans te retourner, me laissant seul, égaré, m’interrogeant sur cette volte-face incompréhensible.

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