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24/03/2015

The voices, un film de Marjane Satrapi

Trois êtres vivants, Jerry Hickfang, son chat M. Moustache et son chien Bosco, en face de trois femmes, une belle anglaise, Fiona, son amie, amoureuse de Jerry, et une autre employée de l’usine de baignoire dans laquelle travaille Jerry. Les trois femmes mourront de la folie de Jerry, qui semble malgré tout normal. Il parle avec son chien qui est gentil et bêbête et son chat plein d’humour. « Le chat est super honnête, le chien est un connard de républicain qui veut tout le temps aller voir les flics et nous sort poncif sur poncif. Moi, j’adore les chats et je n’aime pas les chiens. Au départ, les voix des animaux devaient être assurées par des doubleurs, mais Ryan Reynolds a montré qu’il avait le talent pour le faire. En plus, c’était logique, vu que tout se passe dans la tête de Jerry. Ryan fait aussi le lapin, le cerf… », explique Marjane Satrapi, la réalisatrice.

On passe de la peur (accident de voiture au cours duquel Jerry tue un cerf),15-03-21 The voices.png à l’horreur (entraîné par l’égorgement du cerf, il finit par tuer Fiona) ou au rire (la tête de Fiona dans le frigo qui lui parle, rit avec lui et réclame d’autres têtes pour lui tenir compagnie) ou au mystère (un univers psychotique tout en douceur dans lequel la psychiatre ne sait s’il est malade ou non et en paye les frais).

On en ressort mécontent (quel bain de sang !), mais rêveur (il est pourtant gentil, Jerry) et séduit (quelles trouvailles !). L’absurdité finit par trop durer, mais on ne partirait pas pour donner sa place à quelqu’un d’autre.

Et tout cela fait un film à voir, si l’on n’a pas l’âme trop sensible.

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