14/11/2012
Le jardin des Batignolles
Il n’est pas grand, perdu entre les voies ferrées de la gare Saint Lazare et la banlieue. C’est pourtant un havre de paix dans ce Paris tourbillonnant et bruyant.
Il y a un mois, je pénétrais dans ce jardin mystérieux. C’était encore presque l’été. Plongée dans la campagne.
Le quasi silence, la chaleur du soleil filtrant à travers les arbres, l’eau qui coure vers l’étang au travers des herbes folles, le gardien avenant toujours fier de sa propriété, tout concoure à un dépaysement bienveillant.
J’ai parcouru ce paradis en état d’apesanteur, flottant dans un sentiment d’irréalité. Qui pourrait imaginer qu’à 50 mètres derrière ce coin bucolique se cache la géométrie absconse des chemins de fer français ?
Pénétrant au cœur du jardin, on se découvre une âme de poète à petit prix. Il manque juste quelques baigneuses de Corot ou de Henner pour s’imaginer au paradis d’Allah.
Suivre le sentier le long de la rivière, s’essayer à quelques pas de danse,
admirer cette réplique insolite du mobilier arborescent des jardins japonais,
éprouver l’étrange vision de vautours guettant le passage de poissons dans l’eau trouble,
quel repos !
04:57 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, rêverie, campagne | Imprimer
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