14/04/2012
La cité universitaire, à Paris
Un après-midi à la cité universitaire est comme un air de jeunesse intemporel, une plongée dans un monde cosmopolite que le printemps fait sortir de ses chambres et se rependre sur les pelouses, se donnant à de nombreuses activités physiques comme le ballon, à la main ou au pied, mais aussi plus insolites, des batailles collectives à grands coups d’épée aux lames de caoutchouc, orchestrées par une arbitre autoritaire.
Drôle d’idée que de vouloir se promener dans un tel lieu ! Mais les maisons vues de la rue vous incitent à entrer. En premier lieu, la fondation Deutsch de la Meurthe, premier ensemble construit en 1923 dans le style anglais d’Oxford. On envie ceux qui y vivent, cela semble tellement décalé par rapport au logement habituel des étudiants à Paris, que l’on se demande comment ont fait les petits veinards qui ont réussi à se loger là. C’est un rendez-vous familial, bon enfant, où tous profitent du soleil, qui en maillot, exposé sur la pelouse, qui, les pieds nus, mais la tête couverte, qui, accompagnée d’un enfant endormi dans sa poussette. Oui, c’est bien l’Angleterre que l’on entrevoit là, telle qu’on l’imagine, parlant la langue de Shakespeare ou encore un vieux français très stylé. Mais ce n’est pas le cas.
Abandonnant ce morceau de la perfide Albion, vous arrivez devant un bâtiment qui semble allemand, mais c’est la maison du Canada. Il est pratique et la vie y semble agréable, mais on ne peut dire qu’il est beau. Cependant si vous faites le tour, l’autre façade est malgré tout bien équilibrée.
Plus loin la fondation Argentine, imposante, disposant d’un parterre qui lui donne un air de propriété privée dans une petite ville de province.
Puis après la maison internationale, centre de la cité, le long d’une avenue campagnarde, on croise le collège franco-britannique qui n’est pas aussi gentry que la fondation Deutsche de la Meurthe, mais qui est malgré tout imposante et d’un style plus moderne, mais bien britannique. La fondation des Etats-Unis compte 267 chambres et un grand salon décoré de fresques évoquant l’histoire des arts français à travers l’histoire.
Le Colegio de España est une institution rattachée au Gouvernement espagnol qui ouvrit ses portes en 1935. En mai 68, le collège fut occupé, ce qui permit au gouvernement de Franco de le fermer. Il ne fut rouvert qu’en1987. Il a une certaine classe en raison de ses quatre tours entourant le bâtiment qui lui donnent un air de majesté insolite.
La maison du Japon a été créée en 1927 et est entourée de très petits jardins à la japonaise, une butte avec un cerisier en fleur et quelques rochers et devant les baies une eau stagnante et un peu sale entourée de quelques arbustes taillés zen et de galets veillant sur ce paradis.
La maison des étudiants suédois est également assez remarquable, évoquant un manoir du XVIIIe siècle, auxquels certains éléments comme les fenêtres aux volets bleus placées à la mode suédoise donnent une touche « nordique ».
Certes, je n’ai pas nommé tous les bâtiments, mais on ne peut s’intéresser à tous, d’autant que certains ne sont en rien topiques.
Alors pour finir une petite promenade au-delà des maisons, sur le campus ouvert et herbeux aux vues sur l’église de Montrouge. Quel farniente empli de discussion, de sieste et de piquenique ! Belle journée en un lieu parisien décalé, mais sympathique.
08:10 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photo, europe, nature | Imprimer
Commentaires
Merci pour ce descriptif très intéressant et plein de fraîcheur !
Je retourne bientôt à la Cité Universitaire pour accompagner un groupe et je me permettrais de m'inspirer de tes écrits !
Écrit par : xx | 15/04/2012
Je me permets de réécrire "je me permettrai....." ! sans S !
Écrit par : xx | 15/04/2012
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