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14/08/2020

Chercher

Presque chaque jour, il faut refaire le chemin, redécouvrir la porte de l’autre monde, s’en pénétrer et chercher, toujours chercher. On ne peut croire et vivre qu’en étant conscient de cet autre monde que l’on découvre en nous et qui nous submerge jusqu’à nous faire disparaître. La clé du royaume est en nous et sa serrure en est le cœur.

Quelle difficile montée que cette descente en nous. L’illusion sans cesse nous rattache au monde. Aller au-delà des contraires et passer de la perception habituelle du moi où l’on se perçoit face au monde à la perception d’un nouveau monde qui grandit en soi et où nous ne devenons qu’une enveloppe donnant sur l’extérieur qui grandit à l’infini jusqu’à abstraire le monde matériel. Le moi alors n’existe plus.

La porte de ce nouveau monde est le cœur. Lui seul, par la vie qui est en lui, nous ouvre les sens intérieurs et permet une vue pure. La lutte consiste à vivre avec la claire vision du monde spirituel en nous. La grâce est cette pulsion interne ressentie dans le cœur qui nous porte vers le monde spirituel et entretient la lumière et la paix intérieure. Mais cette paix n’est pas la paix divine. Il faut toujours s’efforcer de la chercher au-delà et nous surpasser pour entretenir sa présence.

03/12/2014

Méditation

La caisse est là et je suis la caisse. Je suis l’extérieur de la caisse, mais je me trouve à l’intérieur. C’est noir. Il n’y a rien. Ce rien devient le tout, le tout de rien. Je ne suis qu’une membrane qui sépare l’extérieur et l’intérieur et qui vibre de ces fluctuations permanentes. Où suis-je ? Je ne sais : tantôt dehors, tantôt dedans.

La lumière est à l’extérieur. Et pourtant… Le noir devient lumière. Auparavant l’extérieur éclairait, peu, le dedans. Maintenant, l’intérieur éclaire le dehors. C’est une sorte de volcan qui s’échauffe. Le couvercle se soulève et laisse s’échapper ce bouillonnement  lent qui monte. Surtout ne rien faire. Le regarder impassible, le sentir monter en moi, sans chercher à le capter, à l’interpréter, à lui donner de la raison.

Chasse hors de toi les effluves de ta puanteur. Nettoie les recoins mal venus qui te laisse un goût de fer. Laisse-toi attirer par ce blanc et ces volutes qui montent du volcan. Rien d’autre n’est. Sens ce frémissement intérieur qui t’entraîne vers d’autres paysages où tu n’es plus rien et tu es tout. Le tout et le rien ensemble, l’infiniment grand et l’infiniment petit. La fine pellicule de ton moi devient transparente, s’affine, mais elle est encore là. Seule la mort la fera disparaître.

Allez, pars ! Va dans la fumée de ton absence et monte en toi qui descends en Lui.