27/03/2011
Marcher le long d'un cours d'eau
Marcher le long d’un cours d’eau,
Promener sa paresse au fil des pas
En regardant défiler l’herbe verte
Et se laisser aller à une douce somnolence,
A chaque seconde qui s’égraine.
Par endroit, la roche se présente nue
Comme coupée au couteau,
Mais environnée des guirlandes de buis
Qui poussent, sauvages,
A l’image des millénaires écoulés,
Et pourtant domestiquées
Par la proximité des prés.
Au fond de la vallée, un village.
Pas un bruit, pas une âme.
Seul le chuintement de l’eau sur les pierres
Donne vie à cet immobilisme.
Je m’arrête, observant l’eau,
Apprivoisé par la pâle chaleur
D’un soleil dispersé entre les branches
Et insaisissable dans sa totalité.
J’avance, l’œil aux aguets,
Porté par une brise tendre et acide,
Et traverse la rue principale
Enhardi par la chaleur du soleil.
L’église, plantée sur le carrefour,
Côtoie les pentes escarpées
Où paissent des fantômes de vaches.
Au retour j’aperçois une femme
Qui sort de chez elle, sans bruit,
Un tableau à la main,
Ou plutôt rabattu sur son buste
Comme pour le protéger.
Elle s’éloigne calmement,
D’un pas assuré, le regard perdu,
Montant le chemin herbu,
Vers un l’on ne sait où, fuyante.
Chemin du retour, au pas de la nostalgie,
Laissant aller le corps au rythme de l’écoulement
D’une eau sereine et apaisante,
Le soleil face à moi,
Provoquant de minuscules étincelles
Sur les flots tourbillonnant entre les pierres.
04:23 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : promenade, cours d'eau, quiétude | Imprimer