17/08/2024
Une page blanche
Une page blanche
La virginité dans la main
Qui fait pleurer le cœur
Et trembler les mains
Tu es près de moi
Ton regard me pénètre
Et brouille mes yeux
L’eau coule, fraiche et tendre
Tu avances tes doigts légers
Et caresses mon visage immobile
Je te vois, ouverte et sereine
Illuminée de fraîcheur
Ton sourire m’enchante
Tu es mienne
Merveille que ton ombre
Sur la mienne
Je sens ta main dans la mienne
Et je palpite de bonheur pour cet échange
Merci pour tous ces instants
Ramassés au pli des jours
Que tu es belle
Quel enchantement quotidien
Merci… merci…
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15/08/2024
À cette heure où plus rien ne bouge
À cette heure où plus rien ne bouge
Quand encore la lourdeur des paupières
Et le froid des draps écartés
Vient vous frapper d’un coup
Et réveille en vous le souvenir
De la vie et de la mobilité des choses
Quand l’esprit englué,
Tourne en rond, en ratée
Et le corps recroquevillé
Se serre contre celle, amour
À qui l’on doit la vie et les pensées
Lorsqu’enfin ouvrant un œil
On ne voit que le noir sans fond
Et l’on se demande, éperdu
Où se trouve notre corps
À défaut de savoir
D’où notre esprit divague
Rupture ! Plus rien n’est comme avant Assis au bord de l’océan
De draps et de couvertures
Je tends les bras vers l’oubli
Tente de me relever, hagard
Puis retombe, inerte
Et me rendors en toute innocence
Devant les spectres de la nuit
Et les fantômes silencieux
Puis vient le temps des rêves
Partir sur son nuage
Et laisser errer sa pensée
Sans odeur ni caresse
Pour le seul plaisir virtuel
D’un refuge chaleureux
En rond autour d’une chimère
Qui vous embrase un temps
Le temps d’un nouveau sommeil
Et, à nouveau, embarqué
Sur le navire de vos incertitudes
Vous laissez votre être
Partir à la dérive, en pluie
Inondant la chambre d’illusions
Pour, encore, le rassembler plus tard
Quelques heures… Encore Comme le naufragé qui cogne
Sur la coque du bateau
Pour alerter les ondes
De l’absence de l’humain
Enfin, lorsque le matin vient
Que le feston amarante apparaît
Que l’oiseau malhabile crie sa douleur
Que l’enfant pleure le ventre vide
Vous émergez des brumes adoucies
D’une veille nocturne, engourdi
Le cœur encore enfermé
Dans ce brouillard fragile
De l’imprécision des gestes
Vous remettez en route
La machine à survivre
À moudre des impressions,
À concocter des sentiments,
À modeler des intentions,
À sculpter l’entendement
Merci mon Dieu,
Encore une fois
J’exerce de plein droit
La faveur d’entamer
Une nouvelle journée de bonheur
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