25/05/2023
Eveil
Éveil…
La lourdeur de la nuit
S’échappe en petits bruits
Pressés entre les lames du sommeil
Qui résonnent en toi
La machine se met en route pesamment
Dans un demi-jour comprimé
Encombré de rêves et de blancs
Tiens ! la chasse d’eau se déclenche
Je ne suis plus seul sur terre
Les yeux s’ouvrent dans la clarté
Mêlés aux images nées en toi
Le noir s’épuise à percer
L’énigme de la nuit…
07:15 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
23/05/2023
Trompé
Trompé
Tout disparaît
Plus rien n’apparaît
Rien ne s’imprime
Le blanc total
Ou le noir
Que sais-je ?
D’où regardes-tu ?
Plus rien n’est !
Mais qu’est-ce qu’exister
Cette sensation inquiétante
D’un professeur qui regarde la copie
Lorsqu’elle se remplit
La note est déjà mise
Le zéro est la logique des faibles
Il excuse la faiblesse du maître
Partent dans la vie les yeux clos
Tends les bras à l’aventure
Et peu importe le lieu de l’arrivée
Tu le constateras toi-même
Merci au souverain directeur
Qui un jour força le destin
Et firent plier les genoux
À la bande de gamins
Liberté, liberté, liberté…pas d’autres cris !
03:11 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
22/05/2023
A mort !
A mort ! criaient-ils
Y a-t-il encore un croyant ?
Se demandait-il
La foule faisait preuve de conviction
Elle, tous et tout
La rage l’emportait
La rue transformée en champ de bataille
Et lui, les yeux ouverts
Pleurait la destruction de ces merveilles
Les temples, les églises, la moindre salle
« il est désormais interdit de prier ! »
Seul l’homme peut réfléchir
Et s’enfler la tête de pensées hagardes
Rein n’existe que moi, que toi, que soi
Lui, l’inconnu, n’a pas d’apparition
Il n’est pas dans nos têtes
De quoi disposes-tu ?
Plus rien ne vaut hors de soi
Il regarda en lui et ne vit rien
Il n’y a rien
Il se gratta l’oreille
S’interrogea longuement
Ne vit rien, n’entendit rien
Et rit de ses interrogations
La foule poursuivait sa ronde mortelle
Endiablée, aveuglée par le moi
Elle avançait, aveugle
Et lui marchait derrière, aveugle
Il ne voyait plus, il n’entendait rien
Le rien vaut mieux que des croyances
S’était-il persuadé
Il vit la foule plonger dans le trou
Il fut emporter avec les autres
Plus rien n’existe
Il a gagné la mort
Seule demeure la mort
Le silence, la désolation
Et ils ne purent même pas dire
La mort n’existe pas. Ils n’étaient plus
03:01 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer