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25/05/2023

Eveil

Éveil…
La lourdeur de la nuit
S’échappe en petits bruits
Pressés entre les lames du sommeil
Qui résonnent en toi

La machine se met en route pesamment 
Dans un demi-jour comprimé
Encombré de rêves et de blancs

Tiens ! la chasse d’eau se déclenche
Je ne suis plus seul sur terre

Les yeux s’ouvrent dans la clarté
Mêlés aux images nées en toi

Le noir s’épuise à percer
L’énigme de la nuit…

23/05/2023

Trompé

Trompé
Tout disparaît
Plus rien n’apparaît
Rien ne s’imprime
Le blanc total
Ou le noir
Que sais-je ?
D’où regardes-tu ?

Plus rien n’est !
Mais qu’est-ce qu’exister
Cette sensation inquiétante
D’un professeur qui regarde la copie

Lorsqu’elle se remplit
La note est déjà mise
Le zéro est la logique des faibles
Il excuse la faiblesse du maître

Partent dans la vie les yeux clos
Tends les bras à l’aventure
Et peu importe le lieu de l’arrivée
Tu le constateras toi-même

Merci au souverain directeur
Qui un jour força le destin
Et firent plier les genoux
À la bande de gamins

Liberté, liberté, liberté…pas d’autres cris !

22/05/2023

A mort !

A mort ! criaient-ils

Y a-t-il encore un croyant ?
Se demandait-il

La foule faisait preuve de conviction
Elle, tous et tout
La rage l’emportait
La rue transformée en champ de bataille

Et lui, les yeux ouverts
Pleurait la destruction de ces merveilles
Les temples, les églises, la moindre salle
« il est désormais interdit de prier ! »

Seul l’homme peut réfléchir
Et s’enfler la tête de pensées hagardes

Rein n’existe que moi, que toi, que soi
Lui, l’inconnu, n’a pas d’apparition
Il n’est pas dans nos têtes

De quoi disposes-tu ?

Plus rien ne vaut hors de soi
Il regarda en lui et ne vit rien
Il n’y a rien
Il se gratta l’oreille
S’interrogea longuement
Ne vit rien, n’entendit rien
Et rit de ses interrogations

La foule poursuivait sa ronde mortelle
Endiablée, aveuglée par le moi
Elle avançait, aveugle
Et lui marchait derrière, aveugle
Il ne voyait plus, il n’entendait rien
Le rien vaut mieux que des croyances
S’était-il persuadé
Il vit la foule plonger dans le trou
Il fut emporter avec les autres
Plus rien n’existe
Il a gagné la mort
Seule demeure la mort
Le silence, la désolation
Et ils ne purent même pas dire
La mort n’existe pas. Ils n’étaient plus