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08/01/2023

Lui, toujours...

Encore toi ! Toujours dans mes pattes
Tu me croques en jambe !
La nuit, le jour, au petit matin 
Sans cesse ta présence
Derrière moi, à mes côtés
Une conscience vivante
Qui m’empêche d’agir à ma guise
D’ouvrir mon parapluie
Et de me reposer sur mes lauriers
Chaque jour t’imaginer m’épiant
Analysant chaque geste
Vivant de mon double sans pouvoir t’en détacher
En besoin d’une goutte d’huile
Pour continuer à survivre
Et connaître mes habitudes
Mais qu’es-tu au fond ?

Je suis ton ange gardien
Celui qui veille sur toi, nuit et jour
Qui te protège des coups
Et t’éclaire la nuit
Je vais libre de toi-même
Et pourtant je te suis comme un chien
Guettant tes humeurs et tes frayeurs 
Hier encore, je t’ai vu, seul
Dans l’adversité, ne sachant que faire 
Je t’ai pris par la main et t’ai élevé 
Bien haut pour que tu vois tes erreurs
Peut-être m’as-tu remercié
Ou sans doute n’as-tu rien deviné
Sache que toujours je serai là
À veiller sur toi : Va et laisse-toi aller
Marche tranquillement
Regarde au loin et chante
Le chant de l’amour éternel dans la rosée du matin 

07/01/2023

La vie intime

La poésie berce la vie intime
C’est un brouillard environnant
Qui prend la vitalité des vivants
L’enrobant de terreur indicible
Le contraignant à s’échapper
Et à fuir l’immonde normalité
Pour vagabonder dans les songes
Et se perdre dans les plis invisibles
Du rêve des enfants de la lune

Ils partirent un matin, innocents
Main dans la main, le regard clair
Se regardant, isolés et lumineux
Traversant la vie sans a priori
Tremblant de quiétude
Frissonnant de clarté nouvelle
Ils franchirent la porte cachée
Et se perdirent dans la fraicheur
Des jours sans pain et sans faim

Adieu les amis, le monde vous accueille
Et vous rejette dans sa banalité
Vous seuls vivrez sans peine
Libres de toute hypothèse
Et de tout souci

06/01/2023

Temps

Le temps est le régulateur de nos sociétés
Il s’empare de vous et façonne votre vie
Vous êtes liés à lui comme la mer aux vagues
Son rythme obsédant vous submerge
Chaque matin connaître déjà sa journée
Et savoir que d’autres, que les autres
Copient votre vie, vous imitent, vous entraînent
Dans la même mélasse et le même brouillard
Endormis comme le singe sur son arbre
Prêt à bondir pour défendre sa routine
Ou pour se jeter à terre et voler leur temps
Aux malheureux qui marchent sans savoir
Où se trouve leur centre de gravité
Alors, ils se replient sur eux-mêmes
Enfermés dans leur enveloppe plastique
Isolés de tout tracas et de conflits
Hors du temps et de l’innocence 
En calcul chafouin d’un inatteignable 
Instant de pudeur vécu subrepticement

Continue, vieux camarade, ferme les yeux
Et regarde ta vie partir en fumée
Seconde après seconde dans l’azur défraîchi

05/01/2023

Présente au fond de moi

Toi, présente au fond de moi
Comme une brume d’enchantement
Jouant un air de flûte, calme 
Tu es là, enfouie en moi
Riante de toutes tes dents
L’œil vif, me regardant

Je t’ai aimé le premier jour
Sans connaître ton passé
Ni envisager ton avenir
Tu souriais et j’aimais déjà
Ton regard adouci
Et tes mains que je n’osais prendre

Toi-même, ouverte, innocente
Que je cherche depuis si longtemps
Tu t’es donné, et, depuis
Je baigne dans ton parfum de soie
Je t’aime et meurs chaque jour
Devant ta présence ineffable  

04/01/2023

Il pleut

Il pleut. Je vois les gouttes tomber lentement du toit.
Je voudrais dormir et je ne peux.
Il pleut. Mon cœur dans la brume sale se noie.
Ne suis-je pas las de si peu ?

O morne journée, je respire ton amère parfum.
Je voudrais m’enfuir, et je ne peux
O triste matin, devrai-je rester jusqu’à la fin ?
Et pourtant, je t’ai aimé un peu.

Coule l’eau le long de mon château
Qui n’a ni tourelles ni linteau
Car je suis enfermé dans une tour nébuleuse.

Et lorsque reluira un rayon chaud,
Je remontrai sur le vaisseau
De la gaîté heureuse, caravelle joyeuse.

03/01/2023

Solitude

Une ombre m’étouffe 
Le noir t’envahit
Réfugié sous terre
Tu contemple ta rondeur
Et t’exhale dans ton intérieur
Qui n’est qu’un reflet de la vérité
Mais qu’est-elle celle-ci ?
Je l’ai cherché partout
Dans les bois, les déserts,
En toi et en dehors
Dans ton absence et ta présencea
Dans l’être de chair et l’imaginaire
Dans le concret et l’abstrait
Dans l’amour et l’indifférence

Cette ombre perdure, m’étouffe
Me prend à la gorge 
Je la sens sur moi
Je la vois en moi
Je suis l’ombre de moi-même
Et lui, il part d’un pas ferme 
Sans penser à mal
Laissant l’homme seul face à lui-même

02/01/2023

Abrégé

Abrégé 1er trim 2011.jpg..

Froid... Il t'envahit...

rien ne va plus.

pas un sourire

le désert figé d'une lampe dans la nuit

va et marche sans faiblesse

rien ne vient te veiller

descend et prend

rien ne va plus