16/05/2022
Nuage
C’est un gros nuage, encombré, plein
Il flotte dans une atmosphère dégagée
On le voit de loin, légèrement bleuté
Il possède une certaine transparence
Mais on s’effraie de le voir si stable
Es-tu mort ou aveugle ou sourd
« Ne dérangez plus, je ne suis pas là
Je flotte dans l’azur divin et bienfaisant »
Il s’approche du nuage, le regarde
Le hume, il ne sent rien, est gris
Parcouru de rayons violets et rouges
C’est l’image de la vie, de joies et de peines
Il est empli de sommets escarpés
De vallées luxuriantes, de plaines fades
Et même de gouffres indescriptibles
Il le regarde dans sa main
Il est tiède, velouté, serein
Quel drôle d’objet
Désormais il l’emporte avec lui
Dans sa poche, enveloppé dans un mouchoir
Il le montre parfois à ses amis
Puis retourne à sa solitude intérieure
En haut de sa tour d’ivoire
D’où il regarde l’avancée des ans
06:11 Publié dans 11. Considérations diverses, 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
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