29/04/2018
La grande course de Flanagan, de Tom McNab
La plus grande course à pied jamais organisée : quel incroyable défi lancé par Charles C. Flanagan, tandis que le pays s’enfonce dans la crise de 1929. Cette course épique, la Trans-América, a bien eu lieu en 1928 et 1929. Mais l’interprétation qu’en donne l’auteur la transforme en épopée digne des plus grands conteurs.
Jusqu’au bout de l’effort et même plus loin. Ils courent huit heures par jour, six jours sur sept, pendant trois mois, quatre-vingts kilomètres par jour en deux étapes, plus de cinq mille soixante-trois kilomètres au total, de Los Angeles à New York, en passant par le désert de Mojave et les Rocheuses. Waouh ! Quelle randonnée de dingue ! Ils sont 2000 coureurs au total, dont 121 femmes. La moitié ne rejoindra pas la fin de la première étape. Seuls 862 atteindront New York, bravant la neige, la pluie, le soleil, les crampes, la fatigue, le découragement, la douleur, surmontant grâce à une volonté de fer un enfer jour après jour plus dur, pour se découvrir et montrer le meilleur d’eux-mêmes.
On suit une partie d’entre eux, les champions nostalgiques, des chômeurs, des femmes qui s’épuisent, des débutants, des nationaux de tout pays. Ils ne se connaissent pas, ne veulent pas se mêler aux autres. Mais peu à peu, subtilement, s’organise une véritable coopération entre certains pour tenir le coup, moins souffrir, poursuivre leur rêve et leur cauchemar.
Les péripéties sont nombreuses. Le FBI et son patron J. Edgar Hoover soupçonnent les coureurs d’être des agitateurs et des anarchistes cherchant à entraîner des grèves. Al Capone est mêlé à l’aventure, des paris permettent de poursuivre la course malgré les embûches et on découvre l’aventure en chaque coureur-clé décrit par Tom McNab. Le meilleur, l’impressionnant Doc Cole, fait figure de héros. Au dernier chapitre, il gagne, mais s’arrête à cent mètres de l’arrivée, attend les membres de son équipe et ils franchissent ensemble la ligne sans possibilités de les départager.
Bref, un livre extraordinaire, à lire, puis à relire, jusqu’à connaître par cœur l’épopée de ces hommes tous aussi attachants les uns que les autres et d’une femme, Kate Sheridan, qui, elle aussi, va au bout de son effort et vainc ses peurs.
07:01 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : runing, marathon, endurance, effort, folie, sport de fond | Imprimer
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