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30/10/2015

S'il vous plaît

Trois petits mots qui forment un tout
Mais ce tout ne suffit pas à savoir
Ce qui se cache derrière ces termes
C’est un ensemble vaillant s’il est suivi
D’un autre ensemble de … demandes
Qui sonnent comme des clochettes :
« J’ai besoin de toi, j’ai besoin de toi ! »
Oh, ce peut être minime, un simple souhait
Une supplique sans autre forme de procès
« Donne-moi à boire, j’ai soif… »
Et derrière cette  requête se cache
Un désir d’attention, d’aimable retour
Comme un set de tennis au fond d’un court
Plock… Allez… Plock… Retour…
C’est sans doute pour cela
Que ces trois mots vacillent
Et deviennent pâles et inusités
Ils ne sont plus à la mode
Dans un monde où communiquer
Revient à agresser le sollicité
Certaines professions en font plus
Elles n’usent d’aucune formule
De bon sens ou de simple politesse
Oui, il faut aller à l’essentiel
Et les trois mots disparaissent
Pour laisse place à l’utilitarisme
A l’efficace, au direct… Jusqu’à la mort
Pourtant ces mots laissent libre l’auditeur
Ils le sollicitent sans exagération :
« Vous plairait-il ? »
Mais c’est trop demander
A ceux à qui tout est dû
La prière n’est plus d’actualité
Seul compte le bonjour officiel
Qui permet ensuite de n’avoir
Plus à briguer l’attention
Il a rempli son contrat de civilité
Maintenant il exige, le verbe haut
Et ne pense plus à la caresse du poil
Et fond le respect dû à l’autre
Qui ne devient qu’un simple pourvoyeur
D’amabilités sonnantes et trébuchantes
Plutôt qu’un rêve enchanteur
Qui vous fait flotter sur le lac
De vos désirs de fraternité…

S’il vous plaît… Sans suite…
Comme une brise d’air frais…

©  Loup Francart

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