06/11/2021
Illumination
– Encore… Viens voir… Cela bouge
Oh ! Peu, mais tout de même…
Qu’observes-tu ?
– Tu m’as réveillé cette nuit
Était-ce la peine ?
– As-tu déjà vu une telle lumière
Qui aveugle les sensations
Rien n’est plus comme avant
– Qu’es-tu, toi qui parles fort ?
Serais-tu transparent ?
L’homme invisible ne voit plus
Il sent, sait et dit
– Que dit-il ?
– L’ombre qui gagne la lumière
La lumière qui vacille
Le noir qui s’installe
Le rouge qui perd pied
Le jaune qui défie
– Partons dans ce cas !
Ils avancèrent
Et ne virent plus rien
00:36 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mots, peu importe, à tatons | Imprimer
09/08/2018
L'indescriptible
Décrire l’indescriptible, quelle ambition ! Mais de quel indescriptible parle-t-on ?
Certes pas de l’horreur qui est indescriptible lorsqu’elle atteint un certain degré d’insupportable. Ce n’est pas l’indescriptible qui est en cause, mais la capacité émotionnelle à voir, lire, écouter des faits horribles. De nos jours, l’espace de l’indescriptible a largement diminué par le fait du cinéma (capacité à produire) et de la communication informatique (capacité à diffuser).
La psychologie entre dans cette zone difficile à décrire où les relations entre les mots et les concepts restent difficiles à cerner. Approfondir les relations entre les hommes est une ambition complexe qui frôle l’indescriptible, mais plus par manque de clarté du sujet que de son opacité réelle.
De même la science se fait fort de réduire le champ de l’indescriptible par sa capacité à investiguer à la limite du connu. Elle invente même de nouveaux langages permettant de décrire l’indescriptible, élargissant ainsi la connaissance du monde.
Mais alors de quoi parlons-nous ?
L’indescriptible est au-delà de l’image, du son, du toucher, au-delà de la description des sens. Mieux même, l’indescriptible est au-delà de la pensée. Ne plus savoir comment penser conduit obligatoirement à ne plus pouvoir décrire. L’humain peut-il mettre un pas dans cet espace qui n'en est plus un ? Et d’abord, comment décrire ce qu’on ne peut concevoir. Ce serait mettre la charrue avant les boeufs que de pouvoir le faire.
Et pour ajouter à la confusion, citons cette phrase de Miller Levy, l’artiste qui se définit comme un artiste de “variétés” en raison de la multitude des supports de ses productions (peinture, sculpture, vidéo, dessin, installation, design, photo) :
"Les choses qui n’existent pas n’existent pas pour rien."
Comprenne qui pourra !
07:44 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langage, mots, concepts, folie ou clarification | Imprimer