Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/04/2022

Dialogue sur le chemin initiatique, de Graf Durkheim, Dervy-Livres, 1984

"Christ est ressuscité des morts, par la mort, il a vaincu la mort,

à ceux qui sont dans les tombeaux, il a donné la vie."

 

Trente rayons autour d'un moyeu : dans le vide médian réside l'oeuvre du char.

on creuse l'argile et elle prend la forme de vases : c'est par le vide qu'ils sont des vases.

On perce des portes et des fenêtres pour créer une chambre :

c'est par ces vides que c'est une chambre.

par conséquent : ce qui est sert à l'utilité, ce qui n'est pas représente l'essence.

(Tao-te-king, 11° verset)

15/04/2022

Rien et Tout

Il Est et pourtant, il meurt sur une croix
Il laisse la volonté humaine s’exprimer
Il se donne à l’aphasie.

Dieu, que l’homme est petit
Devant la grandeur du silence

Seul, il poursuit son chemin
Jusqu’au bout, il ira
Un homme rejeté
Exclus de la communauté des vivants
Un Dieu libre
Dans sa bulle de divinité

Et il meurt, vide de tout

14/04/2022

Jeudi saint

 Une femme qui avait un cancer du sein entendit parler d'abba Longin et chercha à le rencontrer. Or celui-ci habitait à la neuvième borne au-delà d'Alexandrie. Lorsque la femme le cherchait, il ramassait du bois près de la mer.

L'abordant elle lui dit : "Abba, où demeure abba longin, le serviteur de Dieu ?" Car elle ne savait pas que c'était lui. Il lui dit : "Pourquoi cherches-tu cet imposteur ? Ne va pas chez lui, c'est un imposteur. Qu'est-ce que tu as ?" La femme lui montra son mal. Lui, faisant le signe de la croix sur la plaie, la renvoya en disant : "Va et Dieu te guérira, car Longin ne peut t'être utile en rien."

La femme eut confiance en cette parole, et elle fut guérie sur-le-champ. Plus tard, racontant la chose à d'autres, et décrivant le vieillard, elle apprit que c'était lui abba Longin.

Apophtegmes, Longin, 3 (PG 65, 256-257)

12/04/2022

Dissociation

Rien que le lent et cotonneux éclat du soleil vers lequel je tends le visage. Au travers des paupières, je sens dans la couche rouge de Chine, la chaleur de son disque et la fraîcheur du petit vent d’hiver qui agite les herbes. Je suis assis derrière la butte d’un ancien chemin creux auprès des jeunes pousses du début du printemps et de quelques jonquilles qui se dressent fièrement. Pas un bruit, sinon celui de ce vent qui court sur la terre et fait bruisser les branches. Un calme profond s’étend et envahit progressivement l’être.

Peu à peu, les idées s’arrêtent devant cette magnifique solitude, comme si j’avais passé le bras, puis le corps tout entier au travers de ce voile rouge pour, par un hasard extraordinaire, regarder, de loin, d’un œil indifférent, cette vie qui souffle et va-et-vient dans laquelle j’ai l’habitude vaquer. Dans la chaleur du corps et du cœur, je suis, seul, devant une nature immobile et je descends au plus profond de mon être, là où il n’y a nulle pensée, nul sentiment, mais seulement des sensations, des impressions, des titillements du corps qui résonnent en moi et me font vivre intensément. Rien n’est plus immortel que cette minute.

Et déjà, je ressens dans mes jambes qui soutiennent le poids de mon corps à demi-couché sur la butte d’indélicats picotements qui m’obligent à me lever et remuer une partie de l’être qui n’arrive pas à jouir des sensations de l’autre partie.

 

11/04/2022

Retour

 

Résurrection, Pâques approche

IMG_1868.JPG

Après l'obscurité, la lumière

Deux jours sans manger, sans boire, sans dormir

Puis une lente remontée

Hagard est-il

IMG_1880.JPG

Le revoici

De la boue à l'épanouissement...

IMG_1907.JPG