La beauté (28/11/2014)

La vraie beauté procure un pincement ineffable, un trou dans l’âme qui vous fait à la fois vous oublier parce que vos préoccupations disparaissent et vous découvrir parce que vous sentez plus grand, plus large, plus universel. Vous devenez l’homme éternel et vous accédez à l’immensité de l’univers et au mystère de sa création.

Pour beaucoup l’art est mímêsis (imitation). La beauté viendrait d’une parfaite imitation de la nature ou de l’homme ou de quelque objet. Est-ce si sûr ? Cela voudrait dire qu’un art qui n’imite pas la réalité naturelle n’est pas beau et ne peut provoquer ce ravissement de l’âme qui est la preuve d’une véritable beauté.

L’art est mystère parce qu’indéfinissable. C’est un concept sans concept, un mot qui flotte dans le désert de l’esprit, sans qu’aucun fil ne le rattache à une idée concrète connue. Pourtant nombreux sont ceux qui tentèrent de définir l’art et, derrière, la beauté. Mais finalement que dire ? En y réfléchissant, seul le sentiment de béatitude rend compte de ce qu’est la beauté et ce sentiment s’éprouve dans sa chair et son esprit et les marque tous deux. Le palpable et le symbole se rencontrent et ne font plus qu’un. J’en reste béat et « cette béatitude est l'homme élevé à sa plus haute puissance. À un autre point de vue, la béatitude est Dieu même se donnant en possession » (Ozanam, Essai sur la philos. de Dante,1838, p. 188). Oui, la beauté c’est l’irruption du divin dans notre monde, un avant-goût de l’éternité.

Alors ne nous laissons pas tenter par la poudre aux yeux des Jeff Koons et autres "artistes" contemporains !

07:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : beauté, vérité, connaissance, perception, art |  Imprimer