Voyage (28/10/2019)

Un mot seul met en route…
Lancinant le bruit de la scie
Sur les chemins de la mémoire…
Allers et retours différents
Mais confondus au fil des ans

Ferme les yeux : la mémoire coule
Ce sont les lambeaux d’une vie
Ce qui reste de tant d’années
Auxquelles il s’était attaché

Ils s’effeuillent prestement
S’envolent dans les rêves passés
Tombent au bord de la rivière
Et s’en vont au fil de l’eau
Pour s’engloutir au barrage final

Chaque être emporte avec lui sa réserve
De souvenirs, bons ou mauvais
Qui s’appauvrit au cours du temps
Fades deviennent les jours
Glauques sont les nuits embués

Mais toujours on avance à pas feutrés
De plus en plus silencieux
Jusqu’à la dépose du sac trop lourd
Quand vient le jour heureux
Où rien n’empêche de fermer les yeux
Sur une vie, somme toute
Ouverte sur un vide sans fin
Qui la rend si agréable à explorer

Le mystère reste entier
Il pousse chacun à le parcourir
Pour le meilleur et pour le pire

©  Loup Francart

07:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature |  Imprimer