Fin (20/10/2019)

Le monde se ferme, ses mâchoires l’enserrent
Telles celles d’une huître, la pierre l’écrase
Il ouvre encore un œil, se croit toujours sincère
Les yeux bordés de larmes, il se noie dans la phrase

C’est fini, il n’est plus. Rien ne vient à nouveau
Le nuage de fumée s’enfuit dans l’espace
Ce n’est plus qu’une ombre qui part les pieds dans l’eau
Qui fait un entrechat, dernier tour de passepasse

Il erra longuement, oublieux du destin
Il marchait sans raison, lourdeur du clandestin
Un pas devant l’autre, en toute ignorance

Il s’arrêta enfin, raidi de toutes parts
Trou dans l’air épanoui à l’abri du rempart
Et mourut là sans fard, loin de toute espérance

©  Loup Francart

07:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature |  Imprimer