Transparence (17/09/2019)
Devant toi, je suis nu…
J’ai même abandonné la peau
Que j’entretiens chaque jour
Pour qu’elle reste tendue
Parfois elle se relâche
Alors, je redouble d’efforts
Pour la gratifier d’attention
La chair à nu, je suis plus vif
Comme un poisson sorti de l’eau
Qui gigote pour y revenir
Mon sang devient plus fluide
Je le vois courir dans mes veines
Sans jamais prendre un sens interdit
Après s’être chargé de nourrissants déchets
Transparents et de petites vertus
Je me dresse pour voir au loin
Mais ce n’est qu’une plaine sans fin
Un désert clame et plat
Qui m’entraine à la sagesse
A quoi sert ce coup d’œil
Sur la vie lointaine et inconnue
Limite-toi au doux connu
A cette partie de toi-même
Qui glisse sur ton corps
A ce zéphyr calme et tranquille
Qui t’entraîne vers la fin
Avec la douceur d’une caresse d’enfant
Je me laisse m’insinuer
Dans les plis d’un corps devenu autre
Ragaillardi de tant d’audace
Avance, mais petitement
Dans la connaissance de toi
Jusqu’à ne plus connaître
Que le reflux persistant d’un bonheur
Sauvage et enivrant
La vie n’est-elle que le passage
D’une bille d’air dans les veines
D’un inconnu qui l’emporte ?
© Loup Francart
07:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer