Paradis (13/08/2019)

Tu le cherches sans cesse, en toi et hors de toi
Tu es en quête depuis longtemps
Mais as-tu cherché ici et maintenant ?

Certes, tous ne le perçoivent pas
Car il se cache derrière les apparences
Mais chaque jour il se présente à tes yeux
Et t’offre quelques secondes d’éternité

Ce peut être un trou sous tes pas
Où tu tombes criant de peur
Avant de planer en chute libre

D’autres fois, il se cache dans l’image
D’un chétif et modeste personnage
Auquel tu hésites à adresser la parole
Jusqu’à l’éclair de la délivrance

Ce peut aussi devenir un cri dans la nuit
Comme un brutal coup de poignard
Qui t’envoie au-delà des étoiles

Il arrive aussi que rien ne sorte de ton malaise
La porte reste close obstinément
Pas même un courant d’air
N’ose se glisser dessous

Et pourtant il est là, toujours présent
Il te regarde en souriant :
« N’es-tu pas bien chez Toi ? »

©  Loup Francart

06:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature |  Imprimer