Silence (10/07/2019)

Peu à peu, le silence l’envahit
Un rien d’absence, une note grêle
Résonne dans la folie du monde
Le ventre de l’obscur se dévoile

Chape de plomb sur les têtes
Pas un mot plus haut que l’autre
Sa majesté passe dans les rangs
Rien ne dépasse, tout se prélasse
Dans l’ignominie du mutisme

Bouillie collante de l’infortune
Qui dérive sur les nuages tièdes
De l’incertitude et de la morgue
Serait-elle morte l’affirmation
D’une innocence épinglante
Déchirant de rouge la poitrine

Le bourrage touche à son comble
Suffocation des engloutis
L’élite se doit d’être prudente
Il faut rester de taille
A s’affranchir de l’aveulissement
Seul le mystère doit demeurer

Terre-toi dans ta détermination
Poursuis ton œuvre inconnue
Laisse s’accumuler l’ombre
De tes rêveries et passions
Sur de modestes papiers
Dédiés aux générations futures
Ou, tout simplement, à l’oubli

©  Loup Francart

07:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature |  Imprimer