Jour et nuit (06/08/2018)

Noir et silence…
La nuit envahit l’horizon
Et dévale la pente du souvenir…
Combien de nuits a-t-il vécu ?
Combien de jours se sont glissés
Entre les fentes d’obscurité ?
En faire un bilan actif
C’est se donner un défi
Impossible à tenir

Il a aimé les premiers repos
Si longs que les nuits mangeaient les jours
Puis il a détesté ces nuits
Qui interrompaient le jour
Et préféraient au matin manger le jour
Certains même font de la nuit le jour
Et deviennent veilleurs impénitents

Parfois même, le créateur lui-même
Trompe réellement son monde
Et provoque une nuit en plein jour
Mais, pour l’instant, nous n’avons pas vu
Le jour en pleine nuit, même par pleine lune

Enfin, vient le temps où les yeux se ferment
De manière inopinée, involontairement
La machine s’enraye et crée de fausses alarmes
La nuit envahit les jours de longues trainées
Et fonctionne sans attention ni repos
Hors contrôle, en déconnexion
Jusqu’au moment où la nuit gagne définitivement
« Il s’est endormi dans la nuit sans fin »
Entendons-nous autour de nous

Pourtant cette nouvelle nuit est lumineuse
Elle éclaire une vie d’espérance
La vraie lumière est là, présente continuellement
Et réchauffe le cœur de ceux qui sont partis
Dans la nuit sans fin
Le jour devient nuit
Mais la nuit devient jour
C’est le retournement
Donné par l’éternité

 

07:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature |  Imprimer