L'ambiguïté (18/07/2018)
L’ambiguïté est la racine mère du doute…
Biais cognitif en présence d’incertitude
Ou paradoxe d’Ellsberg, sa préférence
Pour le connu reste la seule certitude
L’inconnu est un vide non rationnel
Il introduit dans le raisonnement
Le connu comme préférence subliminale
A l’ambiguïté subjective de l’ignorance
La plongée dans la familiarité quotidienne
Conduit à la défaillance cognitive
L’homme aveugle se laisse guider
Dans l’obscurité par sa connaissance
Alors face à l’ambiguïté de l’existence
Il cajole sa voisine sans aller de l’avant
Et préfère au familier la médiocrité
Plutôt que l’éclair de lucidité évaporée
Il privilégie la préférence éclairée
Plutôt que l’obscure équivoque
D’interprétations sans préalable
Où l’on saute sans justification
La frontière elle-même est inquiétante
Elle est obscurité tenace et tendue
Comment marcher vers la victoire
Sans savoir où se trouve l’ennemi
La vérité peut-elle être ambigüe ?
Les cadres de pensée sont ouverts
Et seul celui qui arrive à en sortir
Porte la lumière de l’inconnaissance
La vraie ambiguïté de l’existence
Devient cette plongée dans l’inconnue
Qui ouvrira à un autre monde
Celui de la plénitude du vide
© Loup Francart
07:12 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer