C'est ainsi (25/01/2018)
C’est ainsi
Il n’y a rien qui soit de trop
Ni l’étoile, ni le noir
Ni le soleil présomptueux
C’est ainsi
Il y a toujours des cris
Le jour où l’homme remue
Et sort, ivre de fureur
C’est ainsi
Il n’y a pas d’eau dans l’abreuvoir
Ni même d’avoine dans l’auge
Le cheval part, seul au monde
C’est ainsi
Il y a encore des abeilles
Qui bourdonnent au fond de l’air
Et prennent peur de fleurs vertes
C’est ainsi
Il n’y a plus de folles courses
Entre les filles de Waltaïra
Ni d’arrivée dans les bras dorés
C’est ainsi
Il y a des jeunes gens
Bouche ouverte et poils au nez
Qui courent sans vergogne
C’est ainsi
Il n’y aura bientôt plus
D’oiseaux dans l’azur
Ni de fourmis sur la terre
C’est ainsi
Viendra bien le jour
Où il fermera les yeux
Pour ouvrir ses sens épuisés
© Loup Francart
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