Ecologie (09/11/2016)
"Pourquoi l’écologie ne réussit-elle pas à percer et à emporter les convictions ? Parce qu’elle s’obstine à rester dans le domaine factuel alors que son champ d’action est aussi celui de la beauté et qu’elle l’ignore. Elle est restée fermée à la résonance esthétique et spirituelle des choses, à l’exaltation de l’absolu et de l’infini. Préserver la nature est un impératif parce que nous avons aussi besoin d’une nature belle qui évacue les miasmes et les nuisances du monde humain."
Pierre Rabhi, La convergence des consciences, Paris, le Passeur, p.58
C’est vrai, l’écologie qui est, à l’origine, la science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent, est devenue une véritable idéologie. Alors peut-être vaut-il mieux la définir comme l’étude des relations réciproques entre l'homme et son environnement moral, social, économique. Cette définition correspond mieux à l’idée de ce que maintenant la société appelle écologie parce qu’elle implique une vision morale, sociale, économique et surtout politique. Mais elle a totalement perdu le point de vue éthique et spirituel qui devrait constituer son fondement et les bases de sa morale. Si bien que l’écologie introduit le scepticisme de la part des citoyens et l’affrontement de la part des politiques. Elle produit ses propres anathèmes et parle une langue de bois qui exclut toute idée non écologique et toute expression qui ne va pas dans son sens. Ainsi, les écologistes estiment qu’ils doivent imposer au peuple ce qui fera leur bonheur, à l’égal du communisme. C’est à la société d’apprendre à l’homme ce qui est bon pour lui.
C’est pourquoi Claude Allègre, l’ancien ministre de l’éducation nationale, se permet de déclarer : « L'objectif de la secte verte, c'est pour l'homme la punition, la vie dure ; pour la société, c'est la contrainte, la règlementation. La méthode, c'est la peur. » (Claude Allègre, Ma vérité sur la planète, 2007).
Oui pour une écologie qui aide l’homme à admirer son milieu naturel, non pour une écologie idéologue « qui pensent que la seule chose qui cloche dans ce pays est qu'il n'y a pas assez de pistes cyclables » (Georges Carlin, humoriste, acteur et scénariste américain).
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