Inexistence (24/08/2016)
Le moteur ronronne, même la nuit…
Il tourne dans le vide et s’emballe
Sans produire paix et sérénité
Retirée, la conscience aiguisée l’entend
Les poils se hérissent sur les bras
La tête devient lourde et inerte
Seul pensent encore les pieds
Qui marchent sur un trottoir nu
Où va-t-il l’homme ainsi exposé
A la vindicte de ses pairs
Montré du doigt par la population
Repu de conseils et d’aveux
Il avance en souffrance, sans un mot
Arrive à l’eau infinie des mers
Et se jette de la jetée sans hésitation
Il ne fait pas un geste avant de couler
Il est mort en héros de la solitude
Rejeté par les autres et par lui-même
En inconnu, car ignoré ou exécré
Par les puissants de la société
Qui se regardent sans broncher
© Loup Francart
07:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer