Grisaille (01/07/2016)
Le temps s’est arrêté, ce matin tout est gris.
Étonnant de couleur fade, le royaume
Quotidien est parti, tel un vieillard aigri.
Quel brouillard encalmine ce vaisseau fantôme ?
Referme tes paupières ! Bouche tes oreilles !
Ouvre tes bras à l’air tiède et sans odeur,
Secoue la couverture pesante du sommeil
Et trempe tes doigts dans l’inutile froideur !
Dors encore ma belle, emplis ta virginité
De cette mémorable vacuité.
Cours vers le fleuve immobile et béant.
Un jour de plus ou de moins, est-ce possible ?
Dans la grisaille du temps admissible,
Tout vous attire vers un éternel néant.
© Loup Francart
10:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer