Firmament (28/02/2016)

Dans le vert firmament
Au pied des monts feuillus
Court la belle salamandre
Qui étincelle sous la lune

Rien ne trouble la quiétude
De cette nuit maigre et froide
Qui récite ses salamalecs
Au son de l’eau qui passe

Trois heures, bien sûr
L’heure de la renaissance
De l’ouverture à l’autre monde
Un écart et tu tombes
De Charybde en Scylla
Les genoux couronnés
Les larmes aux yeux vaillants
Le corps tremblant de caresses
Entre les mains de la nuit

Le voici le trou sans fin
Il avance à grands pas
T’envole, te prend, te vide
Tu n’es plus toi, tu n’es plus moi
Rien que ce gouffre ouvert
Qui te regarde, attendri
Et t’appelle de sa voix douce

Viens, viens dans ma moiteur
Couvre-moi de baisers
Ensevelie-moi dans l’ombre
De mon innocence perdue

Alors tu te laisses tenter
Tu ouvres cet élan sincère
Qui te fera dire ensuite
J’étais mort et je vivais…
Je suis vivant et la vie s’en va…

©  Loup Francart

07:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature |  Imprimer