Derrière (17/01/2016)

Là, dans ma carapace, isolé
Je me revêts d’innocence
Et me gonfle d’absence…
Devenu univers
Par le trou de la serrure
Je me vois, si petit !

Entre en toi…
Retourne l’enveloppe de chair
Pour faire apparaître
Ton envers derrière l’endroit…
Il n’y a rien, oublie-toi
Et tu vogueras, allégé !

Dans ce puits transparent
Tu plonges dans la nuit…
Dissoute dans le plasma
Ton absence devient présence
Jusqu’à ne plus distinguer
Si tu es dehors ou dedans

Extérieur et intérieur…
Confusion des sensations…
Y a-t-il vraiment une différence
Entre ce que vous pensez
Et ce que vous vivez
Dans ces tressaillements incessants

Contorsion de l’esprit…
Vous empruntez les tuyaux
De l’incertitude et de l’ignorance
Pour atteindre votre être réel
Celui que nul ne connaît
Ce trou d’air qui vous taraude

Alors vous vivez pleinement
Dans ce gaz léger et hilarant
Qui vous entraîne loin de vous
Sur les pistes blanches
Au bord du précipice

Partir, oui
Mais en soi…
Quel saut périlleux
Et quelle délivrance !

Es-tu encore là ?
L’absence devient présence…
Tu t’enflammes

Ton innocence dévoilée
Découvre le cosmos…

Je… suis…

©  Loup Francart

07:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature |  Imprimer