Pellicule (06/08/2015)
Il y a longtemps que je n’ai exploré et franchi
Ce qui sépare la vie extérieure de la vie intérieure
Ce no man’s land où la pensée n’est plus
Où seuls comptent les sensations et sentiments
Qui courent comme un courant électrique
A la surface interne de sa paroi transparente
Frissons et sérénité, que choisir ?
Pour les uns, seul l’extérieur est tangible
Pour les autres la vie est en dedans, unique
Dans ce désert inqualifiable de vide
Brille un feu follet servant de guide
Suis-le… Va tranquille et meurt au monde
Pour renaître solitaire à toi-même
Et sacrifier le vieil homme. A mort,
Celui qui se pare de mille propriétés
Et de brillance d’allure et de paroles
Plus rien ne doit désormais flotter
Dans l’espace où l’homme se dénude
Et laisse voir sa condition humaine
Offerte à tous sans distinction
Cette pellicule de verre incassable
Laissant passer la lumière de part et d’autre
Seule une fausse pudeur et la crainte
Empêche le mouvement de l’extérieur
Vers l’intérieur, secret et ouvert à tous
Mais n’oubliez pas votre parachute
Car la chute est libre et l’atterrissage violent
Votre amour propre en prend un coup
Alors… Bon voyage !
© Loup Francart
07:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer