L'été (25/07/2015)
Le lent écoulement des jours d’été
S’étire entre mouvement et mémoire
Le soleil n’arrête pas de tourner
Au-dessus des têtes chargées de rire
Les gestes soupirent de lenteur
L’œil clair regarde l’éclat tendre
D’un enfant courant sur le pré
Les mères sourient d’indulgence
Les pères regardent l’avenir immobile
Tout est figé, blanc et moite
Seuls quelques oiseaux s’étirent
Dans la douce glissade du souffle
D’un jour comme les autres
Et ce ralenti dure… dure… pur
D’absence de vie et de paroles
Chacun se regarde vivre
Clos dans son enveloppe corporelle
Comme un cocon résonant
Des sons perdus d’autrefois
Suis-je encore ? Et elle, est-elle ?
On se confond d’un air familial
Le cœur en un azur unique
Vide de toute prétention
Combien est-on ? On ne sait
Le nombre importe peu
Seul compte la présence multiple
D’un amour tranquille
Dans le tremblement perceptible
De l’air d'un jour d’été
© Loup Francart
07:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer