Le temps (28/06/2015)
Le temps te presse… Rien ne va plus
Le cerveau dévide sa faiblesse...
En jaillissent des pourritures nobles
Mais rien de sérieux ne vient
A peine couché, tu te lèves, hagard…
Qu’ai-je dormi dans ce brouhaha
D’odeurs délavés et rugueuses…
Le temps te presse… tout va bien
Le corps étire sa force, en extase
Plus de sommeil, ni de repos
Tout entre en jeu, à fleur de peau
Devant l’inique débordement
Et la langueur des nuits d’été
A la poursuite du temps qui passe…
Le temps te presse…. Rien ne reste
Ni le souvenir des culbutes enfantines
Ni l’épais éclair des chutes de l’ange
Ni le chaud enveloppement de bras
Des femmes aux baisers profonds
Ni même cet étrange songe lisse
D’un trou noir s’emparant de tes rêves
Le temps te presse… Et tu résistes
A l’appel de la fin des temps
Oublie tout, ne crois en rien
Que l’absence s’installe au centre
De ton être et t’aide à descendre
Vers le puit sans fond et lumineux
Seule colonne qui doit rester debout…
Le temps te presse… Ne te presse pas...
07:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer